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Depuis plusieurs mois, nous évoquons des cas de varioles du singe en Belgique et dans d'autres pays occidentaux. Nous avons appris récemment que l'Europe est au cœur de la propagation de la maladie, selon l'Organisation Mondiale de la Santé.
De nombreuses questions restaient ouvertes par rapport à la vaccination. Une décision a été prise par les autorités compétentes en Belgique. À partir de la semaine prochaine, les prestataires de soins et les personnes ayant eu un contact non protégé à haut risque avec une personne contaminée pourront se faire vacciner contre la variole du singe dans l'un des neuf centres de référence.
Les personnes non vaccinées contre la variole classique doivent recevoir deux doses, avec au moins 28 jours d'intervalle. "Il est recommandé aux personnes qui pensent pouvoir bénéficier de la vaccination de contacter leur médecin généraliste ou spécialiste, qui examinera avec le centre de référence si elles y ont droit. Vu le nombre limité de vaccins et les incertitudes actuelles quant aux livraisons supplémentaires, cette vaccination se fera dans des conditions strictes", explique le ministre Frank Vandenbroucke.
Environ 3.000 doses disponibles
La Belgique disposait déjà de 200 doses d'Imvanex de la société danoise Bavarian Nordic. Le vaccin a été autorisé dans l'UE contre la variole classique, mais il peut également être utilisé contre la variole du singe. 3040 doses de vaccin Jynneos, la version américaine du vaccin Imvanex, viennent également d’être livrées à la Belgique.
L'Autorité européenne de préparation et de réaction aux urgences sanitaires (HERA), récemment créée, a acheté ces vaccins pour l'UE (110.000 doses). Les premières livraisons seront effectuées dans les pays où le nombre de cas est relativement élevé, dont l'Espagne, l'Allemagne, le Portugal et la Belgique.
Qui peut se faire vacciner précisément ?
En raison du nombre limité de vaccins et de l'incertitude actuelle quant aux futures livraisons, des conditions strictes sont imposées pour la vaccination. Les personnes suivantes pourront être vaccinées : le personnel soignant après un contact à haut risque sans protection (par exemple, contact prolongé en face-à-face, plaie en contact avec les fluides corporels d'un patient infecté, exposition à des aérosols)
les personnes immunodéprimées après un contact à haut risque (comme un membre du même ménage infecté ou le partage de vêtements, de literie ou d'ustensiles de cuisine avec un patient présentant une éruption cutanée).
les personnes après un contact à très haut risque (comme un contact sexuel, un contact prolongé de peau à peau avec une personne présentant une éruption cutanée ou une plaie).
Le vaccin s’administre idéalement dans les 4 jours suivant l'exposition, dans le haut du bras. En principe, les personnes vaccinées contre la variole classique ne reçoivent pas de nouveau vaccin, sauf en cas de trouble du système immunitaire.
Où peut-on se faire vacciner ?
Les vaccins sont répartis entre 9 centres de référence dans notre pays. Si vous pensez avoir eu un contact à haut risque, il est recommandé de contacter votre médecin généraliste ou votre médecin traitant. En concertation avec le centre de référence, ce médecin pourra déterminer s'il est utile que vous soyez vacciné, sur place, au centre de référence.