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Alors que 16 villes européennes caracolent dans le Top-20 de l'index mondial des villes durables publié ce lundi par la société Arcadis, Bruxelles fait pâle figure. La capitale belge arrive en 40e position tandis qu’Anvers, seules autre ville belge prise en compte, se place à la 29e place. Les deux villes sont sensiblement dans la même fourchette concernant tous les indicateurs, sauf en ce qui concerne les problèmes de mobilité et le taux de chômage, qui pénalisent Bruxelles.
Le classement compare 100 villes en fonction de 32 indicateurs divisés en trois catégories: les indicateurs sociaux (enseignement, santé et sécurité), les indicateurs liés à la performance environnementale (qualité de l'air, part des énergies renouvelables et exposition aux catastrophes naturelles) et enfin les indicateurs économiques (mobilité, taux d'emploi, environnement économique et produit intérieur brut de la ville).
Selon ces différents critères, Zurich arrive en tête des villes les plus durables, suivie de Singapour, Stockholm, Vienne et Londres, qui complètent le Top-5.
"La première place de Zurich s'explique par les résultats positifs de la ville dans les domaines de l'environnement et de l'économie. Dans la catégorie couvrant les indicateurs sociaux, la ville suisse n'est que 27ème. Ces contrastes sont fréquents dans l'étude: Londres, en tant que centre financier, a de bons résultats pour les items économiques (3e) et de performance environnementale (8e), mais est seulement 28e dans la catégorie 'sociale' à cause du coût de la vie élevé", explique-t-on chez Arcadis.
C'est l'indice économique qui plombe surtout Bruxelles
Classée 40e dans l'index global, Bruxelles réalise un bon score d'un point de vue social, avec une belle 13e place. Mais elle est à la traîne en matière de performances environnementales (42e) et davantage encore d'un point de vue économique (66e). "Cette position est causée en partie par les problèmes de mobilité: les temps de trajet en voiture y sont en moyenne 70% plus longs lors des heures de pointe. Cela entrave la productivité", commente le CEO d'Arcadis en Belgique, Luc Hellemans. "Mais le facteur le plus important est le taux de chômage qui s'élevait au premier trimestre à 17,5%", ajoute-t-il. La capitale souffre, en outre, des séquelles du 22 mars dernier. "Il est important de refaire de Bruxelles une destination touristique attrayante", poursuit M. Hellemans.
De son côté, Anvers, 29e dans le classement global, est proche des scores de Bruxelles dans les domaines social (11e) et environnemental (37e). D'un point de vue économique, elle arrive en 40e position.