Des convocations électroniques adressées aux mauvaises personnes, d'autres pas du tout envoyées, des adresses mails non vérifiées… la campagne de vaccination pour le personnel soignant non hospitalier connait de nombreux couacs depuis son lancement en Wallonie et à Bruxelles. Selon la DH, certaines convocations ont même été envoyées... à des personnes décédées.
Retour au papier
Le problème est tel que la Région wallonne va désormais tout envoyer par courrier postal. 35.000 convocations sont déjà parties mardi en version papier. L'objectif est bien de pallier aux problèmes informatiques de ces derniers jours. Comme, par exemple, la convocation par erreur de personnes sensées se faire vacciner plus tard dans l'année.
Autre constat: peu de personnes répondent par la positive au mail envoyé. C'est ce qui se passe à Ronquières, dans le Hainaut. Le centre qui devait ouvrir ce mercredi, n'ouvrira que jeudi, faute de candidats au vaccin.
Pas mieux à Bruxelles
Même problème du côté de Bruxelles. Là encore, des problèmes techniques ont été rencontrés ces dernières semaines. Mais surtout, la région constate que peu de Bruxellois, première ligne en soin de santé, sont venus se faire vacciner. 3.000 se sont présentés, sur 11.000 invités. Le service de l'inspection de l'hygiène, qui coordonne la vaccination, s'inquiète. Il craint que les mails d'invitation ne se soient perdus dans les dossiers spams des boîtes de réception. Certains centres se retrouvent donc avec des doses sur les bras. C'est ce cas au Heysel. Le centre peut vacciner jusqu'à 1000 personnes par jour, mais seules 200 se présentent. Ce qui laisse donc un bon stock de vaccin en réserve :
Pas de changement
Les ministres de la santé du pays se réunissaient à 8h30 ce mercredi. Selon nos informations, plusieurs ministres de la santé ont remis en cause le calendrier de vaccination : ils défendaient la suppression de la place prioritaire prévue pour les personnes vulnérables (atteintes d’un facteur de comorbidité, qui les rend susceptibles d’être touchées par la forme grave de la Covid), dans cette stratégie. Mais rien ne changera, finalement. Il a été décidé de maintenir la stratégie de vaccination telle quelle pour le moment :
Mieux en Flandre: le "grand public" concerné fin mars
Côté flamand, ça semble aller mieux: la vaccination du grand public commencera la semaine du 22 ou du 29 mars, a affirmé mardi le ministre flamand du Bien-être Wouter Beke au Parlement flamand. La vaccination au sein des maisons de repos et de soins flamandes est en cours de finalisation. Cette semaine, 11.000 vaccins y seront encore administrés, dont environ 10.000 secondes doses. L'objectif est désormais d'avoir administré une première injection du vaccin à l'ensemble du personnel hospitalier au cours de la semaine du 1er mars en Flandre. Plusieurs centres de vaccination belges se sont également mis à vacciner le personnel d'aide et de soins de première ligne, qui sera prioritaire au cours des premières semaines de mars. En Flandre, ce sera finalement au tour du grand public la semaine du 22 mars ou la semaine suivante. Seront concernées dans un premier temps les personnes âgées des résidences-services puis, à partir de fin mars au plus tôt, les plus de 65 ans.
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