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Plusieurs perquisitions ont eu lieu en Europe, ce mardi, en lien avec l'achat de masques Avrox par l'Etat belge, dans le cadre d'une instruction ayant pour objet des préventions de faux et usage de faux, escroquerie, blanchiment et entrave à la liberté des enchères, selon une information du quotidien Le Soir confirmée dans l'après-midi par le parquet de Bruxelles. Ce dernier se refuse à ce stade à faire de plus amples commentaires.
Le parquet de Bruxelles est épaulé dans ce dossier par l'Office central pour la répression de la corruption (OCRC). Les perquisitions coordonnées par Eurojust (Unité de coopération judiciaire de l'Union européenne) ont notamment eu lieu au Grand-Duché du Luxembourg, selon Le Soir. Pour rappel, l'Etat belge a acheté, il y a environ un an, 15 millions de masques en tissu auprès de la société luxembourgeoise Avrox, pour près de 32 millions d'euros, dans le cadre d'un marché public lancé par la Défense. Une des conditions d'octroi était d'avoir déjà fourni au moins 250.000 masques en étoffe à un autre client.
L'utilisation de ces masques déconseillée
Avrox faisait état d'une commande d'un million de masques à un autre pays en 2020, mais restait discret sur l'identité de l'acquéreur approvisionné. Het Laatste Nieuws a découvert qu'il s'agissait de la société offshore Bright Periods Consulting, basée à l'île Maurice et créée en septembre 2015.
Son directeur, un Brésilien dénommé Flavio D., est proche depuis au moins six ans, selon les deux quotidiens qui ont épluché son compte Instagram, d'un des actionnaires d'Avrox, dirigé par un héritier jordanien, un ex-patron de restaurant cannois et un ancien agent de foot. Des nanoparticules d'argent et de dioxyde de titane, potentiellement nocives, ayant été détectées sur les masques, leur usage a depuis été déconseillé, après un avis du Conseil supérieur de la Santé, jusqu'à évaluation du risque.