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(Belga) La Ligue des familles, la FGTB, les Femmes CSC ainsi que la CGSLB appellent "d'urgence" à la mise sur pied d'un congé spécifique pour les parents dont les enfants sont placés en quarantaine suite à des cas de Covid dans leur école.
"Ces cas risquent de se multiplier à l'avenir. De nombreux parents vont donc devoir garder leur enfant à la maison, or il n'existe aucun dispositif qui leur permette de s'absenter du travail pour cette raison", pointent ces organisations jeudi. Cette semaine, 210 enfants de maternelle à Ixelles ont été renvoyés chez eux en raison de la contamination de deux de leurs éducateurs. Et à Eghezée, 40 enfants ont connu le même sort. "Ça ne manquera pas d'arriver encore : en cas de cas de Covid-19 chez des enseignant.e.s ou des élèves, des classes vont devoir fermer. Même situation dans les crèches et les activités extra-scolaires. Des dizaines, centaines ou milliers d'enfants devront respecter une quarantaine. Or, à ce stade de l'année, de nombreux parents n'ont plus ou plus assez de congé payés à prendre pour pouvoir s'occuper de leurs enfants. Le recours aux grands-parents, personnes à risque, n'est pas recommandé. Les solutions de garde pour enfant malade ne sont pas accessibles, puisque l'enfant n'est pas malade (et potentiellement à risque de Covid-19). Le congé parental corona, qui arrive à son terme fin de ce mois, ne représente pas davantage une solution : la rémunération est extrêmement faible, il faut l'accord de l'employeur, et le congé ne peut pas être pris à temps plein. Enfin, tous les parents n'ont pas accès au télétravail, et ceux qui le peuvent rencontrent de grandes difficultés à travailler toute la journée tout en s'occupant de jeunes enfants", soulignent les syndicats et la Ligue des familles. Pour les aider à faire face à pareille situation, ils demandent qu'un congé spécifique pour les parents soit créé d'urgence. "Techniquement, il est possible de s'appuyer sur divers mécanismes existants (congé prophylactique, congé parental, chômage temporaire) mais, dans tous les cas, il est indispensable d'en renforcer l'indemnisation : il n'est pas admissible qu'en cas de fermeture de classes, les parents y perdent financièrement s'ils absentent du travail alors qu'ils n'ont pas d'autre solution pour faire garder leurs enfants", plaident ces organisations en chœur. (Belga)