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Munis de pancartes plaidant pour des pensions "justes" et au rythme des pétards, les manifestants ont quitté le boulevard Albert II où ils s'étaient réunis dès 10h. Selon les syndicats qui se basent sur le nombre de tickets spéciaux vendus pour rejoindre la marche, au moins 30.000 personnes traverseront Bruxelles pour dénoncer les réformes du gouvernement fédéral.
"Stop au massacre", s'exclame Robert Vertenueil, secrétaire général de la FGTB. "Le gouvernement a pris l'habitude de s'en prendre aux plus faibles, aux chômeurs, aux malades et aux pensionnés. Il doit renoncer définitivement à l'introduction de la pension à points tant que nous n'avons pas discuté du fond de ce système."
Les syndicats réclament également une véritable reconnaissance de la pénibilité des carrières professionnelles. "Nous voulons un système de pensions digne et suffisant pour vivre, pas travailler plus pour gagner moins", ajoute Marie-Helene Ska, secrétaire générale de la CSC. "Cette marche est aussi un message envoyé aux employeurs, qui n'acceptent de prendre en compte la pénibilité que sur des points très précis. Ils doivent s'exprimer en faveur des travailleurs."
Les participants à la marche veulent profiter de l'événement pour expliquer la situation à la population et mettre en avant les financements alternatifs des pensions. "D'autres choix sont possibles", confirme Olivier Valentin, secrétaire national CGSLB. "On a l'impression que le gouvernement veut faire un système qui coûte moins cher, sans financement alternatif. Les gens qui continuent à travailler comme aujourd'hui auront une pension plus faible."
Plusieurs animations seront d'ailleurs organisées le long du parcours pour évoquer ces alternatives.Les organisations syndicales souhaitent donc que le gouvernement fédéral se montre "raisonnable" et écoute "la voix du peuple", souligne encore Robert Vertenueil. "Il fait une grosse erreur parce que, en se comportant comme il le fait, il creuse l'écart entre le politique et les citoyens. De nombreuses personnes ne se sont pas déplacées mais sont d'accord avec nous. Ces travailleurs se sentent totalement incompris."
Le cortège empruntera les boulevards Albert II, Botanique, Pachéco, de l'Impératrice, de l'Empereur avant de descendre la rue des Alexiens pour rejoindre le boulevard Lemonnier jusqu'à la gare du Midi. Le cortège devrait se disloquer vers 14h.