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On parle beaucoup du burn out parental, mais en cette fin de vacances scolaires, ce sont les grands-parents qui ont été très sollicités pour s'occuper de leurs petits-enfants.
Alors que les vacances d'été touchent à leur fin, les grands-parents vont parfois pouvoir pousser un ouf de soulagement. S'ils aiment passer du temps avec leurs petits-enfants pendant les vacances d'été et permettent ainsi aux parents de pouvoir travailler, sur la durée, c'est parfois plus difficile pour eux.
En Belgique, 60% des grands-parents belges gardent leurs petits-enfants plusieurs jours par semaine. Ils ne vont donc pas forcément pouvoir souffler une fois la rentrée des classes passée.
Selon une étude australienne parue dans la revue Ménopause en 2014 garder ses petits-enfants un jour par semaine serait bénéfique pour la santé des seniors mais... néfaste au-delà. Les chercheurs australiens ont mesuré les performances cognitives des grands-mères qui gardaient leurs petits-enfants plus ou moins longtemps. Et le résultat est sans appel : les mamys qui jouent à la nounou un jour par semaine et pas plus tirent de cette activité un effet cure de jouvence très favorable. En revanche, chez les mamys baby-sitters qui gardent les enfants de leurs enfants 5 jours par semaine, les tests ont été moins réjouissants : de l’anxiété et du stress, qui détériorent les performances cognitives.
Les "chic'ouf"
Face aux tarifs des crèches et aux parents plus actifs, ils sont davantage sollicités. Certains se sont rebaptisés les "chic'ouf" : "chic les petits enfants arrivent, ouf ils repartent !"
Mais même si la fatigue et le stress se font sentir, le burn out des grands parents n'est pas vraiment une réalité. Philippe Andrianne, secrétaire politique du mouvement social des aînés, Énéo, se veut rassurant : "Non, nous n'entendons pas parler de burn out grand-parental dans nos réunions".
En revanche, il constate que les aînés passent de plus en plus de temps avec leurs petits-enfants. "Les agendas des grands-parents sont de plus en plus compliqués. Ce qui a changé, c'est le rythme effréné de certaines carrières pour les parents, avec des horaires qui sont de plus en plus flexibles et de plus en plus larges. La difficulté aussi, c'est que les deux parents travaillent maintenant et que donc, l'appel aux grands-parents est de plus en plus important".