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Il y a un an, la ville de Kiev avait été surprise par l'offensive Russe. Aujourd'hui, malgré la guerre, la vie a repris son cours, presque normalement, dans la capitale.
"Il n'y a pas eu de sirène ni de missile ce vendredi. Il y a eu les cérémonies officielles avec le président ukrainien ainsi que la visite du Premier ministre polonais néanmoins, Kiev était bien plus calme que les jours précédents. La ville était au ralenti. Les Ukrainiens avaient pris leurs précautions pour ne pas se déplacer. Ici, les souvenirs du premier jour de la guerre sont encore bien présents", nous raconte notre journaliste Loïc Parmentier.
Depuis le début de la guerre, les Ukrainiens se sont préparés. La ville a été fortifiée au cas où les Russes tenteraient à nouveau de s'aventurer jusque-là. Les entrées de la capitale sont désormais protégées par d'imposantes tranchées. Dans l'une d'entre elles, nous rencontrons Sergiy, le médecin de l'unité. "Cela ressemble à la Première Guerre mondiale. En France, en Belgique, il y avait ces tranchées partout. Mais maintenant, pour moi, en tant que patriote ukrainien, c'est devenu normal. Je défends ma famille, mon pays, mon peuple", confie-t-il.
Notre seul objectif, c'est la guerre
À quelques mètres de ces tranchées cachées dans les bois, on peut découvrir des abris occupés par des soldats ukrainiens. Se trouvent un espace de rangement, une réserve de nourriture et de bois ainsi qu'une chambrée. "Ici, tout se déroule par tranche de 4 heures : 4h de repos, 4h de garde et 4h pour les corvées de nettoyage/cuisine. Et ensuite, cela recommence. Ma vie, comme pour tous les autres soldats, c'est 7j/7, 24h/24. Il n'y a pas de moment où ce rythme s'arrête. Notre seul objectif, c'est la guerre", souffle l'un des soldats présents.
Sergiy et son unité repartiront au front d'ici peu. Ils étaient ouvrier, docteur, responsable dans une usine d'emballages métalliques. Mais leur vie s'est arrêtée le 24 février dernier. La guerre est devenue leur nouveau quotidien.