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En France, le prix du carburant va donc redescendre à 1,50 euro le litre dès le 1er septembre. Une décision destinée à soutenir le pouvoir d'achat, mais elle va à l'encontre des objectifs climatiques européens qui veulent diminuer notre dépendances aux énergies fossiles. D'où cette question, comment concilier mesures sociales urgentes et mesures à long terme pour lutter contre le dérèglement climatique ?
Baisser le prix des carburant peut sembler intéressant d'un point de vue économique, mais cela contribue à favoriser les énergies fossiles, ce qui est plus problématique pour l'environnement. "Maintenir des prix peu élevés, même si cela répond à des demandes économiques, cela n'envoie pas le bon signal à la population", explique Francesco Contino, expert en transition énergétique. "La transition énergétique d'ici à 2050 va devoir être neutre en carbone. Cette trajectoire-là est très fine. Le GIEC nous l'a encore rappelé cette année. On sait que ça va être difficile."
Il faudra prendre des mesures plus ciblées. "Toutes les personnes dans la population n'ont pas les mêmes besoins. Aider de manière uniforme la population n'est pas une manière efficace, si on veut s'en sortir, en termes de CO2", ajoute Francesco Contino.
Face à la hausse des prix de l'énergie et au réchauffement climatique, les experts recommandent un changement de comportement en matière de mobilité. "Est-ce qu'on a vraiment besoin d'autant se bouger? C'est la case sobriété. La deuxième chose à faire est d'essayer d'augmenter l'efficacité de ces transports. Si vraiment on veut faire un transport, il y a des alternatives du type transport public ou avec des véhicules de meilleur qualité, voire électriques. La troisième solution est d'avoir des alternatives renouvelables", conclut Francesco Contino.
Face à la hausse des prix du carburant, plusieurs pays d'Europe proposent des transports en commun moins chers, comme des billets de train illimités à 9 euros par mois en Allemagne et la gratuité sur certaines lignes ferroviaires en Espagne.