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A partir de lundi, les écoles n'assureront plus les cours, mais elles resteront ouvertes, pour que les enfants qui ne peuvent pas être gardés soient accueillis. "Pour l'instant, c'est très compliqué, parce que les directeurs ne disposent d'aucune information précise", indique notre journaliste Michael Menten, en direct depuis l'école Sainte-Marguerite à Namur, un établissement qui accueille 270 élèves. "Nous sommes à quelques heures du week-end et on avance ici à l'aveugle. Difficile donc de mettre en place un plan de bataille et pourtant, il faut trouver une solution pour tous ces élèves. Ils sont environ 200.000 en maternelle en Fédération Wallonie-Bruxelles et plus de 300.000 en primaire. Cela fait donc 500.000 élèves qui n'auront pas école dans deux jours et demi. Pour les directeurs, enseignants et parents qui travaillent c'est l'inquiétude en ce moment".
Les enseignants devront venir travailler même s'il n'y a pas cours
Si les cours ne seront pas dispensés, les enseignants, eux, vont devoir venir travailler. "Les enseignants devront être présents dès lundi pour assurer l'accueil, un peu comme lors des jours blancs. Cet encadrement est prévu spécifiquement pour les enfants dont les parents travaillent soit dans le milieu médical soit dans l'enseignement ou encore pour les enfants dont les parents n'ont pas d'autre possibilité que de laisser les enfants chez les grands parents".
Beaucoup de questions sans réponse
Vous l'aurez compris, le corps enseignant est dans le flou, comme le confie le directeur de l'école Sainte-Marguerite: "On voudrait savoir comment va se passer la semaine prochaine, qui allons-nous accueillir, comment ça va se passer, est-ce que les enseignants vont venir travailler ou pas, est-ce qu'on doit organiser les garderies du matin au soir comme on le fait d'habitude ? Est-ce qu'on doit donner du travail aux enfants ? Il y a de grosses inquiétudes, parce que ça fait peur. J'ai du personnel qui m'a remis aussi des certificats médicaux. La semaine prochaine, on ne sait pas non plus combien d'élèves on aura. Notre école est proche des hôpitaux, donc on risque quand même d'avoir pas mal d'enfants. De combien d'enseignants ai-je besoin pour les surveiller ? Est-ce que les surveillances vont être organisées avant le début et la fin des heures de cours ? Toutes ces questions, elles sont sans réponse".
"Aujourd'hui, nous gérons l'urgence"
De son côté, la ministre de l'Education Caroline Désir a rencontré les pouvoirs organisateurs des écoles ce matin. Elle leur a détaillé la marche à suivre pour la bonne organisation des écoles. "Aujourd'hui, nous gérons l'urgence en matière d'organisation. Nous devons gérer l'accueil des enfants lundi, tout le monde est mobilisé autour de cette question. Dès mardi matin, nous nous occuperons de toutes les conséquences pédagogiques de tout ça. A ce jour, nous savons que les leçons seront suspendues trois semaines, mais peut-être que les mesures seront prolongées, on ne sait pas, et ça pourrait avoir des conséquences importantes sur le plan pédagogique. Nous devons anticiper tout ça, nous devons voir dans quelle mesure des modules d'enseignement à distance vont être mis à disposition, nous devons voir toutes les conséquences en termes de certification... Il y a des examens certificatifs comme le CEB, le CE1D, le CESS, des stages certificatifs, on va devoir organiser tout ça, mais ce sera notre travail à partir de mardi matin".