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La distance d’un mètre 50 mise en place afin de lutter contre le coronavirus doit-elle être revue ? Cette distance devrait-elle être allongée, comme le préconisent d’autres pays ? Emmanuel André, le porte-parole interfédéral pour la crise du Covid-19, a expliqué lors de la conférence presse quotidienne comment ce chiffre a été adopté en Belgique.
"Le virus se transmet via de grosses gouttelettes que l’on transmet, notamment les postillons. Et c’est dans ces grosses gouttelettes, qu’il y a beaucoup de virus. Ces gouttelettes qui ont une taille et un poids vont tomber par terre après un mètre, un mètre et demi. C’est d’ailleurs ce qu’on peut remarquer quand quelqu’un parle, on sait qu’un postillon ne va pas à 10 mètres. La question, c’est de savoir quel est le rôle des plus petites gouttelettes. Une petite gouttelette va tomber moins vite et elle va aussi contenir beaucoup moins de virus. L’Organisation mondiale de la santé monitore le rôle de ces petites gouttelettes et à ce jour il n’a pas été démontré qu’elles jouaient un rôle important dans la transmission. On sait et on l’a vu en Belgique qu’en respectant cette règle de distance d’un mètre 50, on pouvait interrompre très très fort la transmission dans la communauté. Le risque nul en médecine n’existe jamais et c’est sûr que si on prend 15 mètres, il y aura toujours un risque qui sera d’autant plus diminué. Mais il faut savoir que ce n’est pas toujours nécessaire et ce n’est pas toujours possible. D’autres pays ont également retenu cette distance d’un mètre 50 et certains rajoutent quelques centimètres, notamment aux Etats-Unis avec un mètre 80. Le principe de base, c’est que les gouttelettes qui contiennent le plus de virus sont celles qui vont tomber après un mètre et elles sont les principales vectrices de la transmission de ce virus", a indiqué Emmanuel André.
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