La COP 25, la conférence internationale pour le climat, bat son plein à Madrid. Et demain, un rapport très important va y être présenté. Tous les pays du monde ont été classés en fonction de leurs performances énergétiques. Les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite et l'Australie par exemple affichent de très mauvais résultats. Mais la Belgique aussi. Nous reculons de la 31ème, à la 35ème position.
Une 35ème position dans le classement climatique international, c'est tout simplement mauvais pour notre pays. C'est une première pour notre Royaume, qui perd quatre places. A l'échelle européenne, si certaines nations comme la Pologne sont dans le rouge, notre pays est en-dessous de ses voisins, comme la France ou l'Allemagne.
Une bien mauvaise 35ème place, qui s'explique par deux facteurs. "Les émissions de gaz à effet de serre restent trop importantes", détaille Jessica Nibelle, la porte-parole du WWF Belgique. "Il y a l'équivalent de dix tonnes de CO2 par an et par habitant. Notre consommation d'énergie est encore trop importante. Et puis, il y a une absence de politique intégrée en Belgique."
Trois critères sont pris en compte
L'indice de performance climatique intègre trois critères: les réductions de gaz à effet de serre, le développement des énergies renouvelables, et le programme politique. Au niveau mondial, la Suède est le meilleur élève, alors que les Etats-Unis obtiennent le plus mauvais score, sur les 57 pays étudiés. "C'est dû au manque d'efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, au manque de politique climatique ambitieuse", poursuit Jessica Nibelle. "Il y a la présidence Trump qui joue en cette défaveur, le lobbying toujours très puissant du pétrole et du charbon."
A l'inverse, certaines grandes puissances économiques commencent à développer des projets ambitieux et remontent dans le classement. "La Chine et l'Inde sont mieux classées que la Belgique, c'est tout à fait surprenant, par les efforts que ces pays ont entrepris ces dernières années en matière d'énergies renouvelables."
Aujourd'hui, aucun pays ne respecte les objectifs de l'accord de Paris. Mais l'étude souligne un progrès: la consommation mondiale de charbon diminue.
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