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Camille et Éloïse, comme d'autres vacanciers, ont vu leur vol Ryanair de Charleroi à Tenerife annulé deux jours avant le départ. Elles ont finalement réservé un vol avec une autre compagnie. La situation a été assez compliquée à gérer. "On a placé des congés et on ne savait pas si on allait partir", dit une des deux amies. "C'est toujours du last minute alors qu'on voulait des vacances détentes."
Des vols quand même maintenus
À l'aéroport de Charleroi, 50% des vols Ryanair ont été annulés. Certains ont donc quand même pu partir malgré la grève du personnel. "On est un peu triste et on se sent un peu coupable de prendre un vol", dit Martin, un voyageur chanceux. "Mais on avait réservé, c'est malheureux mais c'est comme ça." Une autre privilégiée compatis également. "C'est dommage pour ceux qui ne savent par partir car on en a tous besoin", dit-elle. "Pour décompresser avec cette crise qui vient de passer."
Le personnel espère maintenant être entendu
Les membres du personnel de cabine étaient présents ce matin dans le hall des départs. Ils sont soutenus par d'autres collègues, notamment des pilotes. Ils espèrent être enfin entendus. "Moralement, les plus vieux d'entre nous savent qu'on doit se battre", explique Luis Carvalho, chef de cabine et délégué syndical CNE. "Les plus jeunes ont un salaire de 900 ou 1000€ et ils doivent vivre en Belgique. Ils n'ont pas le courage."
Un impact important
Sur la piste, les avions Ryanair sont cloués au sol. L'impact de cette grève est important pour l'aéroport. "Nous perdons 21.000 passagers, c'est bien triste", indique Philippe Verdonck, l'administrateur délégué de l'aéroport de Charleroi. "Sur les 138 vols arrivée-départ, 66 sont impactés. On a donc 72 vols opérationnels toutes compagnies confondues."
63 vols aller/retour seront impactés samedi et environ 66 vols dimanche.