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Thomas Dermine était l'invité de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL, il a évoqué la relance économique, l'une de ses compétences en tant que secrétaire d'État.
Le secrétaire d'État à la Relance et à l'Investissement stratégique, Thomas Dermine était l'invité de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL ce mardi matin. Il a annoncé "croire" à la relance économique, "plus que jamais" : "Pour deux raisons. Juste avant la crise ukrainienne, la Belgique était l'un des pays qui avait le mieux rebondi suite au Coronavirus, aussi sur le marché de l'emploi. Deuxièmement, on voit que la question de la dépendance énergétique, c'est le même défi que celui du réchauffement climatique. Il faut soutenir à court terme les ménages belges mais aussi investir pour réduire notre dépendance énergétique" a justifié le secrétaire d'État.
Par rapport à la flambée des prix de l'énergie, Thomas Dermine admet qu'il y a "des signaux alarmants" provenant d'entreprises. Il a déclaré que son cabinet allait "réfléchir à des mécanismes qui vont permettre, comme durant la crise du Covid, que les entreprises puissent faire le gros dos et traverser cette crise".
La première ministre française, Elisabeth Borne a demandé aux entreprises de faire des économies d'énergie, à hauteur de 10%. Interrogé sur cette question, Thomas Dermine a dit que cela n'est, selon lui, pas nécessaire chez nous : "Je ne pense pas qu'il faut qu'on dise aux patrons qu'il faut faire des économies. Le coût de l'énergie est tel que je ne connais pas un chef d'entreprise qui ne fait pas attention à sa consommation. À voir quels sont les leviers d'investissements pour réduire la consommation dans les processus de fabrication, dans l'énergie pour chauffer" a réagi Thomas Dermine.
Augmentation du pouvoir d'achat d'au moins 100€
Face aux factures d'énergie qui ne cessent de gonfler, le défi immédiat du gouvernement sera de soutenir la classe moyenne, qui n'est pas (encore) couverte par le tarif social de l'électricité et du gaz. "On pense, au PS, qu'il faut une augmentation du pouvoir d'achat net d'au moins 100 euros pour pouvoir faire face à l'augmentation des prix de l'énergie", a indiqué Thomas Dermine au micro de la radio Bel RTL.
Des mesures additionnelles pour, d'une part, réduire la facture d'énergie des citoyens et entreprises et, d'autre part, augmenter les salaires ("via une augmentation des frais forfaitaires ou via des crédits d'impôt, par exemple"), sont en tout cas à discuter au gouvernement, estime-t-il. "Le PS mettra cela sur la table demain, au Comité de concertation", a ajouté le secrétaire d'État à la Relance. Dans La Libre Belgique du même jour, il détaille: les socialistes proposeront, pour les travailleurs des "déciles 3 à 5 de revenus, jusqu'à des revenus de 2.200 euros net environ, juste en dessous du salaire médian", de relever les frais professionnels forfaitaires, "de l'ordre de 100 à 150 euros net en poche, via des mécanismes fiscaux à décider".
"Il faut cependant faire attention à la manière dont on relève la déduction forfaitaire pour certaines catégories de travailleurs, car cela peut impacter les finances communales et régionales, déjà dans le rouge. Nous sommes davantage partisans de cette mesure qu'une hausse de la quotité exonérée d'impôt, qui touche tout le monde, que l'on ait peu ou beaucoup de revenus. Ce n'est pas progressif? Ce que nous proposons peut l'être", ajoute-t-il. L'idée est que les mesures bénéficient à celles et ceux qui en ont réellement besoin, également en ce qui concerne le prix des carburants. Jouer sur les accises profite à tout le monde, y compris aux gros pollueurs, et coûte cher, pointe Thomas Dermine.
"On voudrait cibler la mesure, toujours pour les travailleurs, en relevant le remboursement des frais kilométriques. L'idée serait de modifier la loi sur les contrats de travail pour aligner le remboursement de frais kilométriques minimum sur celui de la fonction publique, à savoir 0,37 euro du kilomètre."