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Alors que le comité de concertation rassemblant les autorités fédérales et régionales se réunit dans une heure pour discuter de l'avenir proche des règles de société imposées par l'épidémie de coronavirus en Belgique et qu'un certain nombre d'assouplissements sera sur la table (reprise de l'école, réouverture des métiers de contact, réouverture du secteur horeca), le président du Parti Socialiste, Paul Magnette a demandé sur Bel RTL que "les engagements soient tenus". Par ce mot "engagement", il visait en particulier l'ouverture des bars et restaurants. Le comité de concertation avait effectivement annoncé que ce secteur pourrait rouvrir au plus tôt le 1er mai. Mais précisons que ce n'était pas un engagement ferme. En effet, la réouverture était conditionnée à la situation sanitaire. Or, celle-ci reste toujours aujourd'hui délicate même si elle s'améliore. Pour Paul Magnette, la situation sanitaire est aujourd'hui assez bonne. "Le nombre de contaminations a baissé de 20%, on est quand même dans une bonne tendance (...) Je ne dirais pas la même chose si les chiffres étaient sur le point d'exploser", dit-il.
Il faut changer de méthode et il faut se dire 'Apprenons à vivre malgré le virus', à faire confiance aux secteurs
Fabrice Grosfilley : Vous approuvez la désobéissance civile de bourgmestres socialistes qui déclarent que les terrasses de l'horeca ouvriront le 1er mai ?
Paul Magnette: Ce n'est pas une question de socialiste ou pas socialiste. Il y a eu le gouverneur MR de la province de Liège, une échevine MR de Liège. Tout le monde dit qu'il y a un problème. J'ai 600 cafés à Charleroi. S'ils décidaient d'ouvrir tous un jour, j'ai un millier de policiers, je ne vais pas mettre des policiers partout, c'est purement impossible.
Fabrice Grosfilley: Vous allez laisser faire ?
Paul Magnette: Je ne dis pas que je vais laisser faire et je ne vais certainement pas faire un appel à la désobéissance civile. On fera respecter la loi. J'en appelle au bon sens des membres du comité de concertation. Prenons des mesures qui seront respectées. Il faut redonner de la liberté et des possibilités d'avoir du lien social. Nos concitoyens en ont besoin. Faire des règles strictes que plus personne ne respectera, ça devient complètement absurde, même d'un point de vue de santé publique. Il faut changer de méthode et il faut se dire 'Apprenons à vivre malgré le virus', à faire confiance aux secteurs.
Fabrice Grosfilley: Début mai, on ouvre les terrasses ou tout l'horeca ?
Paul Magnette: A priori, c'est tout l'horeca. Mais évidemment on sait très bien que c'est plus facile à l'extérieur parce que le risque de contamination est moins important. Mais, pour l'intérieur, on sait qu'il y a des petits outillages très simples qui permettent de mesurer s'il y a suffisamment d'aération des lieux, que c'est très facile de mettre en place des systèmes de ventilation. Donc, il faut commencer à travailler avec tout ça aussi.