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Il s'agit d'un parti qui va défendre la cause animale, humaine et environnementale. "Les animaux font partie intégrante de la société, la politisation de la question animale est donc plus qu'une nécessité, c'est une évolution des mœurs", estime la présidente Constance Adonis. L'anti-spécisme est un courant de pensée qui affirme que l'espèce à laquelle appartient un animal n'est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et de la considération morale qu'on doit lui accorder. "C'est quelque chose qui est contre toute forme de discrimination basée sur l'espèce", explique Constance Adonis.
11e parti animaliste en Europe
DierAnimal s'inscrit dans un mouvement mondial en expansion, il s'agira du 19e parti animaliste sur la planète, le 11e en Europe (France, Pays-Bas, Espagne, Allemagne, Chypre, Finlande, Italie, Portugal, Royaume-Uni et Suède). Aux Pays-Bas et au Portugal, des partis homologues disposent de sièges parlementaires. Les 6 membres fondateurs sont tous des activistes de la cause animale. Ils estiment que les ministres du bien-être animal n'œuvrent pas suffisamment pour la cause animale et qu'il est nécessaire d'avoir un parti qui défend spécifiquement les animaux. Si les fondateurs reconnaissent des avancées dans le bien-être animal depuis la 6e réforme de l'État, ils regrettent que les ministres détenant ces portefeuilles soient issus "de partis qui, dans leur histoire, ne s'en sont jamais souciés".
"La défense de la faune et la flore dans leur globalité"
Le nouveau parti se targue d'être le premier antispéciste et non-anthropocentré en Belgique. Ses prérogatives "vont de pair avec l'écologie, la défense de la faune et la flore dans leur globalité, (la lutte contre) toutes les inégalités sociales et toutes les discriminations".
Il n'aura pas de listes aux communales 2018 mais sera présent pour les régionales de 2019. Il compte actuellement une soixantaine de membres.
"Se lancer dans la politique n'est pas évident du tout"
De son côté, le président de l'asbl Gaïa reste prudent. "Chacun a la liberté de créer un parti en Belgique. Mais en ce qui concerne Gaïa, notre position est que nous sommes tout de même dans l'expectative. Nous souhaitons beaucoup de succès à ce parti mais d'un autre côté, il a encore tout à prouver. Se lancer dans la politique n'est pas évident du tout", indique Michel Vandenbosch, joint par Loïc Verheyen pour Bel RTL.