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Charles Michel a fait une déclaration à 22h30 à sa résidence du Lambermont. "Ce soir, je prends acte que la N-VA quitte la majorité suédoise. Je veux remercier les ministres N-VA et les secrétaires d'Etat, ainsi que leurs équipes pour tout le gigantesque travail qui a été mené lors des 4 dernières années dans l'intérêt général de la Belgique", a indiqué le Premier ministre. Et de poursuivre: "Je vais donc proposer que deux secrétaires d'Etat remplacent les trois ministres N-VA afin de garantir la continuité et le bon fonctionnement de nos institutions et la stabilité. Je prendrai l'avion demain (dimanche) comme chef de gouvernement d'une coalition responsable, orange-bleue. Je mènerai dès mon retour des consultations avec le Parlement."
La N-VA s'estimera hors du gouvernement en cas de départ à Marrakech
Plus tôt dans la soirée, Theo Francken et le ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA) ont quitté le conseil des ministres après seulement quelques minutes. Ils ont annoncé dans la foulée une conférence de presse (en cours) au siège de la N-VA, rue royale à Bruxelles.
Seul Bart De Wever, chef du parti de la N-VA s'est exprimé lors de cette conférence de presse: "Je reste dans l'espoir qu'on va nous donner le compromis de l'abstention. Si on persiste dans l'erreur, cela va avoir des conséquences. (...) Ce gouvernement existe encore, mais dès le moment où le Premier ministre partira pour Marrakech, il partira comme Premier ministre de la coalition suédoise, mais il atterrira comme Premier ministre d’une coalition Marrakech", a-t-il dit, avant de poursuivre: "Nous n’avons jamais voulu cette crise. Le monde économique non plus, je le comprends. Vous comprenez bien que si on accepte cela, qu’on vous mette à l’écart et qu’on ne tienne pas compte de notre avis, alors on ne tiendra plus jamais compte de notre position. Si on peut décider dès maintenant à trois contre un dans ce gouvernement, on va faire ce type de décisions dans chaque dossier. Si on n’a plus de poids dans ce gouvernement, alors on n’en aura pas dans les volets sociaux-économiques aussi. Ça ne sert à rien de continuer".