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Budget 2016 et virage fiscal: voici pourquoi les indépendants et les entreprises s'en réjouissent

Réactions en sens divers après les mesures fiscales annoncées hier par le gouvernement Michel. Plutôt favorable du côté des fédérations patronales avec les allègements de charges sociales en faveur des entreprises dans le but essentiellement d'encourager la création d'emplois. Nettement plus critique du côté de l'opposition au fédéral PS, Ecolo, cdH où on souligne l'application immédiate de hausse de taxes, notamment sur le diesel, alors que les effets de la réforme sur les bas et moyens salaires ne se feront pas sentir avant 2019.

Adopté hier aux petites heures du matin, présenté à la presse en fin de matinée, le budget 2016 et le virage fiscal du gouvernement fédéral séduisent visiblement les entreprises. Notamment le fait que dans une PME, le premier emploi créé sera exonéré de toute cotisation sociale. Des cotisations patronales qui passeront de 33 % à 25 %. Les indépendants aussi sont contents. Christine Mathheeuws, présidente du Syndicat Neutre des Indépendants, est jointe par Céline Gransard (Bel RTL): "Pour le premier engagement, le fait que nous ne devons pas payer de cotisations sociales patronales, c’est un avantage énorme pour les petits indépendants. Pour les cotisations sociales des indépendants eux-mêmes, nous sommes contents qu’après 20 ans, elles passent de 22,5% à 20%."

> Budget 2016: les mesures qui vont impacter les contribuables

Des mesures qui favorisent la création d'emplois

Valérie est à la tête d’un magasin de décoration en région bruxelloise. Elle gère sa boutique seule avec son mari et jusqu’ici, il lui était impossible d’engager un employé supplémentaire à cause des charges sociales. Cette suppression totale des cotisations sociales patronales sur le premier emploi risque de changer sa vie. "La vie d’un indépendant représente beaucoup d’heures. Nous avons peut-être l’intention de prendre un membre du personnel." Cette mesure vient s’ajouter à celles déjà existantes en terme d’embauche. Arnaud Deplae, directeur du service d’études de l’Union des Classes moyennes: "Un déplacement des réductions qui étaient prévues jusqu’à présent sur les 5 premiers emplois sur les emplois du 2e au 6e. Des nouvelles vraiment intéressantes pour aider à la création d’emplois dès que les carnets de commandes se rempliront."

Évidemment, pour financer ces mesures, il faut des recettes nouvelles. Nouvelles mais habituelles: hausse des accises sur le diesel, l'alcool, le tabac, mais aussi un prélèvement sur les boissons sucrées. Charles Michel s'en est justifié, hier soir, dans le RTLInfo 19h. Le Premier ministre affirme que le salaire net des salariés augmentera d'ici 2019 de cent euros par mois. Pour l'opposition, c'est de la poudre aux yeux: on reprend d'une main ce qu'on donne de l'autre.

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