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Une accompagnatrice de train a été agressée, vendredi soir, dans un train ralliant Dinant à Bruxelles-Midi, a communiqué samedi la direction de la SNCB.
Pour une raison indéterminée, des individus l'auraient rouée de coups peu avant l'arrivée du convoi de voyageurs en gare d'Ottignies. La victime a été secourue par un collègue qui l'a trouvée sur un quai de la station ottintoise, vers 20h45. L'agente était alors consciente, mais fortement choquée. Sérieusement blessée, elle a été transportée à l'hôpital.
L'incident a généré des perturbations au niveau du trafic ferroviaire. Des services de navettes de bus ont été organisés entre les gares de Namur et Ciney, ainsi qu'entre celles d'Ottignies et Louvain-la-Neuve. "Une enquête judiciaire est en cours et les images de différentes caméras de surveillance sont en cours d'exploitation", précisait samedi soir une porte-parole de la SNCB. "Comme pour toute agression, une plainte sera déposée et la SNCB soutiendra l'accompagnatrice dans ses démarches juridiques".
La victime de l'agression a pu quitter l'hôpital. Samedi soir, aucune interpellation n'avait encore été opérée.
Le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, a exprimé samedi soir, dans une réaction à Belga, sa solidarité avec le personnel de la SNCB. "Aucun acte de violence à l'égard du personnel de la SNCB, et plus largement des représentants de l'autorité, n'est acceptable", a déclaré le ministre. "Derrière l'uniforme, il y a des personnes, des mamans et des papas, qui méritent le respect, à l'égard du rôle essentiel qu'ils jouent pour assurer la sécurité des voyageurs et la fluidité du trafic ferroviaire. Je souhaite exprimer toute ma solidarité avec eux".
De plus en plus d'agressions contre le personnel de la SNCB en 2021
Durant les trois premiers trimestres de 2021, les agressions à l'encontre de membres du personnel de la SNCB ont augmenté de 53% par rapport à la même période en 2019, soit avant la crise sanitaire, indique samedi l'entreprise ferroviaire, après la violente agression.
En 2021, la SNCB a constaté plus de 1.300 agressions contre son personnel. Près de quatre agressions sur dix sont des atteintes à l'intégrité physique entrainant des incapacités de travail et un fort impact psychologique. Les deux causes d'agression principales sont liées aux voyageurs sans titre de transport (39%) et, depuis le début de la pandémie, aux voyageurs qui ne respectent pas les mesures sanitaires (23%).
La SNCB assure mener une lutte permanente contre les agressions notamment via la présence de Sécurail dans les gare. Dans les trains, des actions de contrôle ciblées à grande échelle sont réalisées en collaboration avec la police fédérale, tandis que les zones avec surveillance caméra sont élargies.