Partager:
Les bars et restaurants n'échappent pas à l'explosion des prix de l'énergie. Parmi les mesures mises en place pour réduire leur facture, certains restaurants et bars choisissent de ne plus chauffer leur terrasse cet hiver.
Damien Coens est propriétaire d'un bar à Bruxelles et sa facture a plus que doublé en une année : "Ma facture d'énergie est passée de 18.000 à 45.000 euros. On ne va pas y arriver", lance-t-il.
Pour s'en sortir face au prix de l'énergie, il n'a pas le choix : Damien doit arrêter de chauffer la terrasse de son établissement.
"Je pense qu'aujourd'hui, chauffer ma terrasse doit couter 200 euros par jour. Donc voilà, vous faites le compte. Je pense que ça va faire des économies énormes", explique-t-il.
Plus globalement, les restaurateurs sont inquiets : une faible fréquentation des terrasses engendre jusqu'à 30% de perte de leur chiffre d'affaires.
"Les restaurateurs et tenanciers sont en plein questionnement par rapport aux problèmes économiques qui s'installent. Et une terrasse fait partie de ce questionnement : est-ce que ça vaut la peine par rapport au coût énergétique ?", se demande Luc Marchal président de la Fédération Horeca de Wallonie.
Pour éviter la concurrence déloyale, les commerçants appellent à adopter une loi fédérale qui interdit le chauffage des terrasses, comme le font nos voisins français.
Depuis mars 2022, en France, il est officiellement interdit de chauffer les terrasses des cafés et restaurants. Certaines villes ont anticipé la fin des terrasses chauffées, comme Rennes, qui a été la première métropole de France à les bannir.
En Belgique, chaque commune décide si les tenanciers d'établissements peuvent chauffer leur terrasse ou pas.
Et c'est sans compter l'impact écologique d'une telle pratique.