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"Nous sommes confrontés à un défi de transformation et de digitalisation dans le marché qui s'accélère beaucoup. Nous créons de nouveaux emplois dans des départements qui sont des départements du futur et malheureusement nous avons des départements, des zones d'activité, où l'emploi va diminuer. On a mis en place un énorme plan de formation pour faire en sorte que les personnes puissent le plus possible participer à cette transformation et à ces nouvelles tâches mais à ce stade-ci, nous allons en discuter avec les partenaires sociaux, d'un potentiel de 1900 emplois qui disparaîtraient dans des tâches qui ne sont plus nécessaires et ne pourront plus servir à l'entreprise pour le futur", a déclaré l'administratrice déléguée de Proximus.
Des formations pour tous
Ces nouveaux emplois se répartissent dans la sécurité digitale, le marketing digital, les objets connectés, l'intégration d'applications, la fibre, ou de nouvelles interfaces médias, télévision ou musique, a-t-elle précisé. "C'est plus lié à des activités digitales, de software, et moins comme par le passé dans le hardware plus traditionnel, dans des parties de réseaux qui sont plus anciennes et qui vont disparaître."
Si la CEO de Proximus dit ne pas pouvoir exclure à ce stade de licenciements secs, tout sera fait pour en limiter au maximum le nombre. Il est encore trop tôt pour dire qui partira. Non seulement parce que ça fera l'objet de la concertation sociale avec les syndicats, mais aussi parce que les formations ne sont pas terminées. Dans ce plan de 3 ans sont prévues des formations accélérées avec un important budget : "Je pense qu'il y a encore la possibilité pour tout le personnel de profiter de ces formations et répondre aux demandes de nouveaux emplois que nous recherchons", estime Dominique Leroy, qui assure aussi que remplacer des travailleurs vieillissants par des jeunes moins chers "n'est absolument pas l'objectif. Toute personne qui veut se former sera considérée. Nous voulons garder l'expérience si possible dans l'entreprise." En ce compris les statutaires, nommés à vie alors que Belgacom était à l'époque encore totalement publique.
Donner rapidement plus d'infos au personnel inquiet
Enfin, l'administratrice déléguée espère que les discussions avec les syndicats iront vite pour pouvoir libérer le personnel d'un poids. "Aujourd'hui il y a beaucoup d'émotion et d'insécurité dans l'entreprise. Un des messages ressorti ce matin en commission paritaire de la part de nos partenaires, c'est de s'engager rapidement dans les phases d'information et de concertation. On aimerait bien donner plus d'information au personnel mais ça ne peut se faire qu'après la consultation avec les partenaires sociaux."
Il reste de la marge à la négociation, "pour faciliter la mobilité des employés ou trouver des solutions pour trouver des économies de coût."