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Tandis que le producteur de Michel Polnareff réclame son dossier médical, l’hôpital communique

Alors que le chanteur hospitalisé défend son médecin depuis son lit d'hôpital, son producteur souhaite voir la preuve de ses ennuis de santé

Depuis sa chambre de l'hôpital américain, Michel Polnareff a défendu lundi son médecin, le Dr Philippe Siou, qui le soigne pour "une embolie pulmonaire bilatérale", tandis que son producteur a exprimé des doutes sur l'état de santé du chanteur, demandant à voir le dossier médical.

Le producteur Gilbert Coullier a jugé "plutôt floues" les raisons de l'annulation des deux derniers concerts de Michel Polnareff, début décembre à Paris et à Nantes. Ces deux shows n'étaient pas assurés, avec des pertes estimées "à 200.000 euros par date", a-t-il indiqué sur le site internet du Point.

"Nous souhaiterions simplement avoir accès au dossier médical (...) Mes interrogations se portent essentiellement sur l'annulation de Pleyel (NDLR le concert programmé le 2 décembre à Paris)", a ajouté le producteur, précisant par ailleurs que la tournée "n'a pas été une opération bénéficiaire".

L'interprète du "Bal des Laze", qui a enchaîné près de 70 concerts depuis le printemps, a annulé les concerts de Paris et Nantes en se disant "totalement épuisé" après une sinusite transformée en bronchite.

Une embolie pulmonaire a été diagnostiquée par le Dr Siou, lors d'une batterie d'examens dans le cadre de l'hospitalisation du chanteur le 3 décembre, quelques heures avant son dernier concert.


"J'ai des examens, j'ai des scanners"

Selon une enquête du Journal du Dimanche, les annonces alarmantes sur l'état de santé de Michel Polnareff, avec pronostic vital engagé pendant 48 heures selon le Dr Siou, pourraient avoir "servi à légitimer l'annulation de deux concerts", version fermement contestée par le médecin du chanteur.

"Je suis droit dans mes bottes", a dit dimanche Philippe Siou à l'AFP. "J'ai des éléments purement factuels, j'ai des examens, des scanners où on voit des caillots de sang dans ses poumons".

Lundi soir, la direction de l'Hôpital américain de Paris a "confirmé le diagnostic d'embolie pulmonaire". "L'angioscanner a permis de révéler plusieurs embolies présentes dans la circulation des deux poumons", précise l'hôpital dans "un communiqué réalisé en accord avec M. Polnareff". "L'embolie pulmonaire est une pathologie mettant en jeu le pronostic vital à tout moment", ajoute le texte.

"Que les gens qui disent 'il n'a rien' viennent le voir", avait dit dimanche le dr Siou. "Qu'un magistrat saisisse un expert judiciaire et que cet expert judiciaire vienne dans notre hôpital, on lui sortira le dossier".

Le chanteur défend son médecin

Lundi midi, dans une lettre ouverte sur son compte Facebook, Michel Polnareff a pris la défense du praticien, jugeant "intolérables" ces attaques "contre la dignité" du médecin.

"On vous reproche visiblement de m'avoir sauvé la vie en dépistant les vraies raisons de cette incompréhensible fatigue qui m'a obligé, la mort dans l'âme, à annuler mes deux derniers concerts et d'avoir trouvé le traitement qui s'imposait", ajoute Michel Polnareff.

"Je vous remercie du fond de mes poumons pour ne pas m'avoir soustrait à l'amour des miens et de tous ceux qui me soutiennent. Merci de m'avoir donné la possibilité de revenir (...) Avec toute ma gratitude", conclut le chanteur. 

Le producteur, qui accompagne l'artiste dans ses concerts depuis 2007, a fait réaliser un constat d'huissier décrivant Michel Polnareff accoudé au bar de son palace, vendredi soir, à l'heure où il devait monter sur scène à Paris.

"Je ne suis pas procédurier et j'espère que nos avocats respectifs s'entendront pour que nous n'allions pas (devant les tribunaux, ndlr)", a indiqué au Point le producteur qui "veut des réponses à (ses) interrogations".

"S'il s'avère qu'il est malade, j'assumerai mes responsabilités. S'il s'avère qu'il pouvait chanter, les frais seront partagés", a-t-il assuré un peu plus tard sur RTL. 

Selon l'Hôpital américain de Paris, le dr Siou a pris en charge son célèbre patient le 3 décembre. "Mais le relais a été assuré par des spécialistes, notamment des pneumologues", ajoute l'établissement, précisant qu'"en accord avec M. Polnareff, les informations sur son état de santé seront désormais fournies par le service de communication de l'Hôpital".

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