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Une "Nuit debout" devant l'abattoir d'Anderlecht: "Les bêtes arrivent avec des jambes cassées ou des yeux crevés"

A l'initiative de l'association française 269Life Libération Animale, une quarantaine de personnes se sont rassemblées jeudi soir dès 17h, devant l'abattoir d'Anderlecht, pour une "Nuit debout" en hommage aux animaux tués. L'action est suivie devant 29 abattoirs en France ainsi que devant un établissement en Suisse.

Des masques d'animaux avec des larmes de sang ont été accrochés sur les grilles. Des pancartes avec des messages comme "Viande = meurtre" ont été déployées. Des fleurs ont été déposées et des bougies allumées en signe d'hommage. Les militants se sont dans un premier temps mis en ligne devant la rue pour sensibiliser les passants et conducteurs. Par la suite, ils ont tenu des discussions sur la souffrance animale. Certains avaient prévu de tenir symboliquement jusque 5h du matin ce vendredi. Il n'y a pas eu d'incident.


"On sait très bien vivre sans cautionner la mort et les souffrances des animaux en mangeant 100% végétal"

Les militants espèrent sensibiliser les consommateurs pour parvenir à long terme à fermer les abattoirs. "On sait très bien vivre sans cautionner la mort et les souffrances des animaux en mangeant 100% végétal", défend Kevin Lemaitre, porte-parole de l'événement pour 269Life Libération Animale. "Les seules carences sont la vitamine D, qui est la vitamine du soleil, et la vitamine B12. Il faut savoir que les bovins et ovins sont de toute façon complémentés en vitamine B12. Donc, au final, c'est mieux de se complémenter directement, surtout que la vitamine B12 est d'origine bactérienne". Il met en cause nos modes de production actuels : "On ne fait plus la liaison entre la viande qu'on retrouve dans les magasins et l'animal qui est tué. Les gens ne se rendent plus compte."


"La viande à l'origine est bleue-mauve et ressort du liquide jaune qui ressemble à du pus"

Si les militants s'inscrivent dans une vision abolitionniste et soutiennent qu'il n'y a pas de bonne manière de tuer, Sophie Mathy, assistante vétérinaire chargée de la coordination de l'action, a tenu à dénoncer les conditions dans les abattoirs : "On est loin des soins apportés par les fermiers dans les campagnes à l'époque de nos grands-parents. On ne peut plus manger de viande à partir du moment où on voit comment les bêtes sont traitées dans ces abattoirs. Elles arrivent dans un état déplorable, avec des jambes cassées ou des yeux crevés et elles sentent qu'on va les tuer. Les Etats font peu contre cela... J'ai connu des gens qui ont travaillé dans des abattoirs et ils m'ont raconté comment on transforme la viande avec des produits pour la rendre appétissante. La viande à l'origine est bleue-mauve et ressort du liquide jaune qui ressemble à du pus."

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