Partager:
(Belga) La violence meurtrière a fait irruption dimanche au Venezuela, le jour de l'élection de l'Assemblée constituante rejetée par les adversaires du président Nicolas Maduro. Un nouveau bilan du Parquet fait état de 10 personnes tuées dimanche en marge des manifestations contre l'élection des 545 membres de cette assemblée, qui aura pour mission de réécrire la Constitution mais dont le mode de désignation est considéré par l'opposition comme inéquitable.
Le leader de l'opposition Henrique Capriles parle quant à lui de 15 morts. Dès dimanche soir, les adversaires du régime chaviste ont appelé à manifester à nouveau lundi et mercredi, jour de la mise en place de l'Assemblée. "Nous ne reconnaissons pas ce processus frauduleux, pour nous il est nul, il n'existe pas", a déclaré Henrique Capriles, en dénonçant un "massacre" et une "fraude". Les violences du week-end portent en tout cas à plus de 120 morts le bilan de quatre mois de mobilisation pour réclamer le départ de M. Maduro, accusé de vouloir se cramponner au pouvoir. Les militaires sont intervenus avec des véhicules blindés et des gaz lacrymogènes à Caracas, à Maracaibo (ouest) et à Puerto Ordaz (sud-est), pourchassant les manifestants qui bloquaient les rues avec des barricades. Si le pouvoir vénézuélien parle d'élections sereines, les Etats-Unis ont promis dimanche de prendre des "mesures fortes et rapides" à l'encontre de son gouvernement, face à un scrutin critiqué sur la scène internationale. "Les Etats-Unis condamnent" cette élection "qui met en péril le droit du peuple vénézuélien à s'autodéterminer", a déclaré dans un communiqué Heather Nauert, le porte-parole du Département d'Etat, qui a assuré que son pays "continuera à prendre des mesures fortes et rapides" contre le Venezuela. (Belga)