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Sid Ahmed Ghlam, le terroriste arrêté dimanche en France ne coopère pas avec la police française. Il ne dit rien de ses projets d'attentats qu'il allait commettre contre des églises. Pas un mot non plus sur des commanditaires en Syrie qui le contactaient par téléphone ou par mail, ni sur les armes retrouvées dans sa voiture. Sa soeur ne peut pas croire qu'il soit un terroriste.
Une soeur de Sid Ahmed Ghlam a accepté de témoigné au micro de nos confrères de RTL France. Son frère est soupçonné d'avoir voulu préparer un attentat contre "une ou deux églises" catholiques et d'être impliqué dans le meurtre d'Aurélie Châtelain en banlieue parisienne. La jeune femme n'y croit pas. Elle est abasourdie. "On n'est pas des terroristes, s'est-elle justifié, en pleurs. Mon frère est gentil, serviable. Ce n'est pas pour lui. On vit un cauchemar".
"Mon frère n'a pas changé. Il n'y a pas eu de radicalisation. Je suis choquée par tout ça. Nous, on n'y croit pas. (...) Mon frère aussi parle avec les femmes et les respecte. Il est resté comme il a toujours été. Il n'a jamais eu de propos extrémistes", déclare à l'AFP cette jeune femme qui habite Saint-Dizier (Haute-Marne), lorsqu'on lui demande si elle a remarqué un changement d'attitude chez son frère.
"On ne croit pas que des armes ont été retrouvées chez lui. Je pense qu'il a été manipulé par des gens de l'extérieur, qui l'ont peut-être menacé. On n'est pas des terroristes", ajoute-t-elle.
"Mon frère n'a jamais été un extrémiste de l'islam. Il a toujours été droit. Il donnait des cours de langue arabe aux hommes et moi aux femmes, à la grande mosquée El-Fath (à Saint-Dizier, ndlr). (...) Il était toujours souriant, il rendait service. (...) On est très, très choqué par ce qui se passe en ce moment. On ne s'attendait pas à cela", insiste la jeune femme.
"Je suis allée chez lui il n'y a pas longtemps et il n'y avait rien de tout ce qui a été décrit dans les médias (des armes notamment, Ndlr). (...) Je l'ai eu au téléphone samedi, il m'a demandé des nouvelles des enfants et du quartier. Je l'ai vu aussi mardi dernier, il était normal et joyeux. Il devait même venir nous voir dimanche", affirme-t-elle.
Elle ajoute lorsqu'on lui demande s'il avait des contacts en Syrie, que son frère "n'a jamais parlé d'aller là-bas" : "Il est contre la violence. Il nous dit que l'islam, ce n'est pas ça, ce n'est pas tuer des gens. Il ne supporte pas du tout ça".
Au sujet de la jeune femme interpellée mercredi à Saint-Dizier, la soeur de Sid Ahmed explique : "C'était mon ex-copine. Je l'ai rencontrée à la mosquée, mais je ne lui parle plus depuis un an et demi. Mais avant ça, elle voulait se marier avec lui, mais ça ne marchait pas. Il n'a pas voulu".