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Un avion de tourisme allemand qui "se dirigeait vers l'agglomération parisienne, interdite permanente de survol", a été intercepté jeudi matin par un Mirage 2000 de l'armée de l'air et "contraint à se poser sur la base aérienne de Tours", a annoncé le ministère de la Défense.
Placé en garde à vue, le pilote a expliqué aux enquêteurs qu'il s'était "égaré", a-t-on indiqué de source proche du dossier.
"Le 21 juin 2007, vers 11H30, un petit avion de tourisme allemand a été intercepté par un Mirage 2000 de l'armée de l'air et contraint à se poser sur la base aérienne 705 de Tours", déclare le ministère dans un communiqué.
"L'appareil, un monomoteur de type Turbomooney, avec deux personnes à bord, avait décollé de Bohmte en Allemagne à destination de La Rochelle", indique-t-il.
"L'absence de contact radio avec le pilote et les incertitudes sur son plan de vol alors que l'aéronef se dirigeait vers l'agglomération parisienne, interdite permanente de survol, ont conduit la HADA (Haute autorité de la Défense aérienne) à faire décoller un Mirage 2000 de la permanence opérationnelle afin d'identifier, contrôler et escorter l'appareil", explique la Défense.
"Les autorités militaires en liaison avec celles de l'aviation civile ont demandé l'interruption momentanée du trafic aérien à Orly", ajoute le ministère.
Une fois l'avion posé à Tours, "le pilote a été interpellé par la PAF (Police aux frontières) et la sûreté urbaine de Tours", a indiqué le procureur de la République de Tours, Philippe Varin, joint par un correspondant de l'AFP.
Le pilote a été placé en garde à vue et l'autre personne, une femme âgée comme lui d'une soixantaine d'années, a été laissée en liberté. Une enquête de flagrant délit a été ouverte.
Le pilote a déclaré aux enquêteurs qu'il s'était "égaré", a-t-on précisé de source proche du dossier, ajoutant que le contrôle douanier de l'appareil s'était révélé "pour l'heure négatif".
L'avion de tourisme avait survolé la Belgique avant d'arriver à proximité du Bourget (Seine-Saint-Denis), où se tient cette semaine le grand salon aéronautique. Il a été forcé se poser à Tours vers 13H00, après avoir refusé de le faire à Toussus-le-Noble (Yvelines) et Châteaudun (Eure-et-Loir), a-t-on précisé de même source.
"Pendant toute la durée de l'opération, l'appareil a été en permanence suivi par des radars civils et militaires ainsi que par un avion de détection de type E3F Awacs qui était déjà en vol. L'avion a été escorté par le chasseur jusqu'à son atterrissage sur la base aérienne de Tours", a souligné le ministère de la Défense.