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L'émission C'est pas tous les jours dimanche est revenue sur le scrutin régional qui s'ouvre aujourd'hui en Catalogne. Les élections pourraient mener au pouvoir une coalition indépendantiste décidée à mener leur région à la sécession de l'Espagne en moins de deux ans.
D'après l'éditorialiste du quotidien flamand "Het Laatste Nieuws", il ne faut pas avoir peur de l'indépendance catalane. "Chaque peuple et chaque pays a droit à son statut. Rien n'est fait pour l'éternité, ni les frontières nationales, ni les nations comme on les connaît aujourd'hui", explique Jan Segers. "C'est comme dans un mariage, on peut divorcer à l'amiable, et de préférence pour des raisons qui ne sont pas purement financières ou économiques", ajoute-t-il.
"La Catalogne est minoritaire en Espagne, alors que la Flandre est majoritaire en Belgique"
Un vote provoquant, à terme, l'indépendance de la Catalogne pourrait-il donner des idées à la Flandre? Le même Jan Segers estime que non. "La Flandre n'en veut pas, il faut le répéter pour la énième fois, la Flandre ne veut pas de l'indépendance", explique le journaliste flamand. "Il y a des sondages tout le temps, année après année, et ça ne change pas. Il y a très peu de Flamands qui se battraient pour l'indépendance flamande", ajoute-t-il.
Les derniers arguments de Jan Segers ont cependant été nuancés dans l'émission. "C'est la même chose en Catalogne. On voit que dans les sondages la moitié des Catalans disent qu'ils se sentent dans l'identité aussi bien espagnole que catalane, ce qui n'empêchera peut-être pas le mouvement de se faire", explique le chroniqueur Michel Henrion. "La grande différence, c'est que la Catalogne est minoritaire en Espagne, alors que la Flandre est très majoritaire en Belgique", ajoute-t-il.