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Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles, était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL-TVI. Il a vivement critiqué la politique menée par le ministre fédéral de la Justice, Koen Geens (CD&V).
Pascal Vrebos a demandé à Luc Hennart de classer par ordre de préférence divers ministres de la Justice. Le président du tribunal de première instance de Bruxelles a alors immédiatement recalé Koen Geens, le ministre actuel. Plaçant Annemie Turtelboom (Open VLD) en deuxième et Stefaan De Clerck (CD&V) en troisième. En première place, il choisit Laurette Onkelinx (PS). "On vous dira que je ne suis pas très objectif, mais je crois que beaucoup s'accordent pour dire qu'au moment où Laurette Onkelinx a été ministre de la Justice (NDLR: de 2003 à 2007), elle a consenti énormément d'efforts, notamment sur le plan financier", confie Luc Hennart.
Luc Hennart proche du Parti socialiste?
Plus loin dans l'interview, à l'occasion de la traditionnelle "question qu'on n'ose pas poser... mais qu'on pose quand même", Pascal Vrebos interroge justement le juge bruxellois sur ses liens avec le Parti socialiste. "Certains vous disent très proche du PS et on vous accuse de faire de la politique en bombardant de critiques le gouvernement Michel. Vous êtes quoi, un résistant qui panique ou un militant politique?", questionne Pascal Vrebos.
"Je pense que je suis un militant politique. Militant parce que la maison Justice est une maison à laquelle je tiens beaucoup. Cela fait trente ans que je suis magistrat, et je crois que la dégradation de la Justice se marque beaucoup", explique Luc Hennart. "Demandez au Premier ministre précédent, Elio Di Rupo, et aux autres ministres de la Justice, il n'y en a pas un qui n'a pas gardé en ce qui me concerne un souvenir ému. Je me suis toujours exprimé avec la même fermeté", précise le juge.
Koen Geens: 0/10
Lorsque Pascal Vrebos demande à Luc Hennart de mettre une note au ministre Koen Geens, le président du tribunal de première instance de Bruxelles lui donne zéro. "C'est radical. Je pense très honnêtement que c'est un ministre de la Justice qui est un homme intelligent. Mais aujourd'hui il n'est pas seul, il participe d'une démarche qui va vers un démantèlement du service public Justice. Je suis très inquiet", explique Luc Hennart.
