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La semaine passée, la jeune Sarah, abusée sexuellement à 11 ans par un adulte en France a vu la justice estimer qu'il n'y avait pas viol car elle n'avait pas protesté. Cette histoire a fait réagir Gwen, une jeune Belge de 22 ans. Elle a subi la même chose, au même âge.
Nous vous parlions il y a une semaine de l’histoire de Sarah, une petite Française de 11 ans : elle a déposé plainte pour viol, après avoir eu une relation sexuelle avec un homme de 28 ans. Le parquet n’a pas retenu le 'viol', parce qu’il estime que l’enfant a suivi l’homme sans se débattre.
Une affaire, qui a fait resurgir du passé le drame vécu en Belgique par Gwen, une jeune femme de 22 ans. A 11 ans, elle aussi avait suivi un homme (48 ans) et n'avait pas su lui dire non.
Son expérience, c’est qu’à 11 ans, on ne sait pas ce qu’est un acte sexuel. "A 11 ans, on n'a pas la maturité nécessaire pour prendre ce genre de décision", explique-t-elle.
Ce n’est que plusieurs années après l’acte que Gwen a pris conscience de ce qu’on lui avait fait. Elle a alors pendant plusieurs années souffert de terribles insomnies, culpabilisant de ne pas avoir eu le réflexe de se débattre, de refuser.
Il lui aura fallu 7 ans pour qu’elle franchisse le pas et qu’elle ait le courage de déposer plainte. Son agresseur n’a jamais été retrouvé.
Aujourd’hui, elle a accepté de rendre publique son histoire, pour sensibiliser l’opinion sur la fragilité d’une enfant de cet âge, face à un acte qui lui est totalement inconnu : l’acte sexuel.
Elle a été aidée pour "tourner la page, et se dire que clairement, on n'est pas responsable, on ne va pas se détruire la vie".
Elle est optimiste pour la petite Sarah. "Elle n'a pas à s'en faire. Dans dix ans, elle sera super heureuse. Ce qui s'est passé, ça fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. On grandit de ce genre d'expérience".