Chastel tacle De Wever et salue l'"excellent travail" de Francken

Le président du MR était interrogé sur une polémique concernant l’un des dossiers chauds du moment : l’asile.


Martin Buxant: Le président de la N-VA veut un statut à part pour les réfugiés, un statut qui ne leur octroierait pas les mêmes droits, entre autres une habitation sociale ou des allocations familiales. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Olivier Chastel: Moi, je m’en tiens à l’accord de gouvernement. Il veut une politique d’asile humaine, mais ferme, en règle d’ailleurs avec les conventions internationales en la matière. Le statut des réfugiés politiques est déjà un statut spécial, contrairement à ce qu’on semble dire depuis 48 heures. Par exemple, un réfugié politique n’a pas droit au chômage, ou n’est pas prioritaire dans l’obtention d’un logement social, c’est donc déjà un statut particulier. Moi je ne souhaite pas changer spécialement ce statut, je pense que la crise que nous vivons aujourd’hui, parce qu’il y a une vraie crise de l’immigration aujourd’hui, nous la vivons parce que des pays sont en guerre, parce que des milliers de personnes fuient leur pays, parce qu’ils craignent pour leur vie, et je pense qu’il faut être sensible à cette situation.


M.B.: Vous avez quand même dit hier, si la N-VA vient avec des textes au Parlement, et pas avec des petites phrases, on les examinera ces textes.

O.C.: Oui parce que je pense qu’il n’y aura pas de texte, tout simplement. Je pense que ce sont des phrases destinées à l’électorat de la N-VA, probablement pour contrer l’excellent travail de Théo Francken en matière d’asile dans ce gouvernement.


M.B.: Et quand De Wever dit, les gens qui ont cotisé toute leur vie pour un système de sécurité sociale se retrouvent sur le même pied que des réfugiés, et que ce n’est pas juste, vous comprenez qu’il s’interroge là-dessus, ou pas du tout ?

O.C.: Il peut s’interroger, mais il se trompe, il dit des contre-vérités, puisque les statuts ne sont pas les mêmes.