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A la veille de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, Amnesty International Belgique a réclamé justice, mercredi dès 11 heures, devant l'ambassade du Maroc à Bruxelles, pour le détenu belgo-marocain Ali Aarrass. Dans le cadre de sa campagne "Stop Torture!" lancée le 13 mai dernier, Amnesty International a mis en avant 5 individus en danger, parmi lesquels Ali Aarrass, qui purge une peine de 12 ans à la prison de Salé, au Maroc. Trois instances des Nations Unies ont reconnu que sa condamnation a été basée sur des déclarations arrachées sous la torture. Amnesty appelle le gouvernement belge à porter une assistance consulaire à Ali Aarrass et à exercer une pression diplomatique et politique sur le Maroc pour qu'il mène des enquêtes indépendantes sur les allégations de tortures. Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) s'appuie sur la Convention de La Haye, non ratifiée par le Maroc, qui stipule qu'un État ne peut exercer sa protection diplomatique en faveur d'un de ses ressortissants contre un État dont cette personne possède également la nationalité. Amnesty estime que cette position est incompatible avec le caractère universel et absolu de l'interdiction de la torture et avec l'obligation des États de prendre des mesures pour protéger leurs citoyens. L'appel de l'Etat belge contre la condamnation de la Belgique pour non assistance consulaire aura lieu vendredi. Trente ans après l'adoption de la Convention contre la torture par les Nations unies le 10 décembre 1984, Amnesty a enregistré ces cinq dernières années des cas de torture et de mauvais traitements dans 141 des 155 pays signataires. Sur base de recherches effectuées dans 142 de ces Etats, Amnesty indique que 79 pratiquent encore la torture en 2014. (Belga)