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20.000 tonnes de denrées sont perdues chaque année en Wallonie. L'industrie de la transformation alimentaire veut stopper le gâchis. Céline Praile l’explique ce matin dans le RTL INFO 8H sur Bel RTL.
Environ 20.000 tonnes de denrées alimentaires sont perdues chaque année par les industries wallonnes actives dans le secteur de la transformation alimentaire.
Le secteur s'est fixé pour objectif de faire diminuer de 15% ces pertes d'ici 2020. Pour y parvenir, les entreprises ont à leur disposition une brochure avec un schéma d'audit pour évaluer la situation ainsi que 10 mesures phares pour réduire le gaspillage.
En moyenne, chaque entreprise perdrait 2,3% de sa production sous la forme de déchets alimentaires comestibles sur l'entièreté de sa chaine de production sans compter les flux organiques jugés impropres à la consommation humaine comme par exemple le babeurre ou les épluchures de pommes de terre.
Anne Reul, secrétaire générale de l’aile wallonne de la fédération de l’industrie alimentaire détaille les principales causes de pertes dans le secteur: "Il y a d’abord l’erreur humaine, parfois, c’est une mauvaise gestion d’un stock par exemple, qui fait qu’on a trop de matière et que la date de péremption arrive trop vite, ou bien une interruption dans la chaîne ou dans l’outil de production, l’efficience aussi des machines, il y a une série de causes qui ont été identifiées et pour lesquelles on peut vraiment apporter des solutions et y remédier".
Il est conseillé aux entreprises d’entretenir le matériel pour éviter les pannes, ou même d’investir dans de nouvelles machines. Un exemple : une usine qui produit des frites a changé son mode d’épluchage: "Ils sont parvenus à diminuer de moitié les pertes. C’est finalement l’épaisseur de l’épluchure qui a été réduite, en modifiant un petit peu les mécanismes. Ca fait plus de pommes de terre pour faire des frites, et ça fait moins de déchets qu’ils devaient, jusque-là, évacuer", explique Carlo Di Antonio, le ministre wallon de l’Environnement.
Les entreprises sont aussi encouragées à mieux collaborer avec leur fournisseur. "Pour ajuster au mieux les commandes, pour que les stocks soient gérés au mieux, pour éviter qu’on ait des produits alimentaires ou des matières qui vont être périmés", ajoute Anne Reul.
Les entreprises sont aussi encouragées à faire des dons ou à collaborer avec d’autres industries: "Une pâte qui est restée trop longtemps dans la machine parce qu’elle a été arrêtée, qui ne peut plus être utilisée pour le produit peut être utilisée par une autre entreprise alimentaire qui peut en faire un autre produit", explique la secrétaire générale de l’aile wallonne de la fédération de l’industrie alimentaire.
Autre mesure pour limiter l’erreur humaine, par exemple, il est conseillé de sensibiliser et former le personnel.