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La Bourse de New York montait à l'ouverture mercredi, encouragée par des informations de presse affirmant que la Chine était disposée à parvenir à un accord commercial partiel avec les Etats-Unis.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,48%, à 26.289,43 points, vers 14H15 GMT.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,73%, à 7.881,43 points, et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,61%, à 2.910,75 points.
Wall Street avait terminé nettement dans le rouge mardi, les investisseurs craignant que l'annonce de nouvelles sanctions américaines à l'encontre d'entités chinoises ne puisse contrarier les négociations commerciales entre Washington et Pékin qui doivent reprendre jeudi: le Dow Jones Industrial Averagen avait lâché 1,19% et le Nasdaq 1,67%.
Mais mercredi, "le marché des actions se redresse après des informations suggérant que la Chine souhaite toujours conclure au moins un accord commercial partiel avec les Etats-Unis, et ce en dépit du fait que les Etats-Unis ont mis (mardi) sur liste noire certaines entreprises de technologie chinoises", remarquent les analystes de Charles Schwab.
Citant un responsable chinois proche des négociations, l'agence de presse Bloomberg a en effet rapporté mercredi que Pékin n'espérait pas vraiment parvenir à un grand accord permettant de résoudre la guerre commerciale dans laquelle sont engagées les deux premières puissances économiques mondiales depuis plus d'un an.
Mais les Chinois accepteraient un accord limité si le président américain Donald Trump renonçait aux tarifs douaniers supplémentaires qu'il a menacé de mettre en oeuvre d'ici la fin de l'année. Pékin serait prêt en échange à quelques concessions comme la reprise à grande échelle de commandes de produits agricoles.
Même si un tel épilogue ne permettrait pas de régler les contentieux de fond comme la problématique de la propriété intellectuelle, "la simple idée d'un accord partiel excite le marché, qui pensait encore (mardi) qu'on ne parviendrait à aucun accord cette semaine", estime Patrick O'Hare de Briefing.
- Verdict à 8 milliards -
Les investisseurs surveilleront par ailleurs la diffusion en cours de séance du compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine, qui avait mi-septembre décidé d'une légère baisse des taux d'intérêt, la deuxième en deux mois. Ils sont à l'affût de tout signal sur les intentions de l'institution.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait à 1,553% contre 1,529% à la clôture mardi.
Sur le front des valeurs, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson reculait de 1,48%. Un jury de Pennsylvanie a condamné mardi l'entreprise à payer huit milliards de dollars de dommages et intérêts pour n'avoir pas prévenu qu'un de ses médicaments utilisés en psychiatrie faisait pousser la poitrine chez les hommes, jugement immédiatement dénoncé par le géant pharmaceutique qui va faire appel.
Le mythique fabricant de jeans Levi Strauss chutait de 6,96%. Le groupe a pourtant fait part de résultats trimestriels supérieurs aux attentes mais ses ventes peinent aux Etats-Unis.
La compagnie aérienne American Airlines montait de 2,68%. Elle a annoncé mercredi qu'elle repoussait à janvier la date d'un hypothétique retour en service du 737 MAX, dont la flotte mondiale est clouée au sol depuis la mi-mars suite à deux crashs ayant fait 346 morts. Le constructeur aéronautique Boeing lâchait 0,01%.
La société de transports UPS (+0,90%) a annoncé son intention de dépenser 450 millions de dollars entre 2020 et 2022 pour acheter plus de 6.000 camions circulant au gaz naturel liquéfié (GNL).