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La Bourse de New York reculait à l'ouverture lundi, reprenant son souffle avant l'entrée dans le vif de la saison des résultats d'entreprises cette semaine avec, en particulier, les chiffres des grandes banques.
Vers 14H10, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, perdait 1,50%, à 23.364,12 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,49%, à 8.113,33 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, perdait 1,32%, à 2.752,93 points.
Wall Street, soutenue par les mesures de soutien de la Banque centrale américaine, l'impression d'une certaine stabilisation de la pandémie de Covid-19 et la multiplication des discussions sur la sortie du confinement dans plusieurs zones importantes, avait beaucoup grimpé la semaine dernière avant un long week-end de Pâques: le Dow Jones s'était apprécié de 12,6%, le Nasdaq de 10,6% et le S&P 500 de 12,1%, ce dernier connaissant sa plus forte progression hebdomadaire depuis 1974.
Plusieurs observateurs se demandent si le rebond observé depuis le 23 mars n'est pas trop rapide, le S&P 500 ayant notamment bondi de 25% depuis, après avoir perdu 34% en 23 séances. "C'est une avancée impressionnante vu la magnitude des informations négatives qui nous entourent", souligne Art Hogan de National Holdings.
"Il y a un vif débat sur le fait de savoir si on va retomber en dessous (du niveau du 23 mars) ou si on a déjà touché le fond", remarque le spécialiste.
"Les marchés chutent habituellement quand un problème est identifié, remontent quand la situation se stabilisent et ensuite replongent quand les dégâts économiques se concrétisent", explique-t-il. "C'est ce qui s'est passé en 2008: le marché a d'abord plongé quand la banque Lehman a fait faillite, est remonté quand le programme TARP et les autres mesures de soutien à l'économie ont permis de stabiliser le système financier, et est ensuite retombé quand les dommages sur l'économie et sur les résultats d'entreprises, sont devenus évidents".
Les acteurs du marché attendent désormais la diffusion des chiffres du premier trimestre des entreprises du S&P 500, avec les banques JPMorgan Chase et Wells Fargo ainsi que le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson dès mardi.
- Accord sur le pétrole -
Selon le cabinet FactSet, les analystes s'attendent en moyenne à un recul de 10% des bénéfices des entreprises du S&P 500 au premier trimestre, qui avait plutôt bien commencé avant que le coronavirus ne paralyse l'activité économique en mars. Si ce chiffre se confirme, il s'agirait du plus important recul depuis le troisième trimestre 2009.
L'annonce dimanche d'un vaste accord de l'Opep et de ses partenaires sur une baisse historique de la production, destiné à enrayer la chute des cours du brut, n'a pas dans un premier temps permis au cours de se redresser franchement.
Le baril de WTI coté à New York montait toutefois de plus de 3% au moment de l'ouverture de la Bourse de New York après un tweet de Donald Trump affirmant que les principaux pays exportateurs de pétrole prévoyaient une baisse de leur production deux fois plus importante que celle annoncée la veille par l'Opep et ses principaux partenaires.
Le sous-indice représentant le secteur de l'énergie à Wall Street au sein du S&P 500 était le seul à s'afficher dans le vert (+1,12%).
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette des Etats-Unis montait à 0,74% contre 0,72 à la clôture jeudi, avant que les marchés ne ferment pour les fêtes de Pâques vendredi. La plupart des Bourses européennes étaient encore fermées lundi.
Amazon, qui a cessé d'accepter les nouveaux clients pour les commandes d'alimentation en raison d'un pic de demande, montait de 3,00%.