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Ophélie a appuyé sur le bouton orange Alertez-nous pour dénoncer une situation qu’elle juge pénible. Pour se rendre au travail, la jeune femme prend le train avec sa trottinette électrique, mais elle ne parvient jamais à trouver une place disponible. Pourtant, plusieurs wagons sont indiqués comme étant réservés pour les véhicules de mobilité douce.
Depuis le début du mois de mars, une nouvelle phase de travaux a débuté sur le carrefour Léonard à Bruxelles. Désormais, une seule bande de circulation est disponible. Pour éviter les embarras de circulation, Ophélie a décidé de s’adapter : "Je n’avais pas envie de perdre des heures dans les embouteillages, donc j’ai décidé de prendre le train." La jeune femme n’habite pas près d’une gare, mais a trouvé une alternative pour s'organiser : sa trottinette électrique. "Pour me rendre de mon domicile à la gare, j’utilise ma trottinette électrique. Elle me sert également de transport jusqu’à mon lieu de travail."
Ophélie n’est pas une habituée des trains. Elle a donc pris le temps de se renseigner avant ses premiers trajets : "Si on prend un vélo ou une trottinette pliable, il ne faut pas payer de supplément", affirme-t-elle. Une information complétée par le porte-parole de la SNCB, Vincent Bayer : "Les voyageurs concernés sont invités à plier leur vélo ou leurs trottinettes avant d’embarquer dans le train."
Elle poursuit : "On peut également savoir directement sur l’application quels sont les compartiments réservés." Les utilisateurs peuvent ainsi bénéficier de différentes informations.
Ces informations sont également annoncées sur le quai de la gare : "Dès que le train arrive, une annonce nous informe de la voiture dans laquelle se rendre si on a un vélo ou une trottinette", assure la jeune femme. "Cet espace est également visible depuis le quai, grâce à une signalétique apposée sur la voiture concernée", complète Vincent Bayer.

C’est une fois dans le train que les problèmes commencent pour Ophélie. En effet, la jeune femme ne parvient pas à trouver une place disponible : "Je me suis rendue dans le wagon spécifié, mais il était déjà complet", explique la jeune femme. Mais ce qui étonne le plus Ophélie c'est qu’il ne s’agit pas de personnes transportant un vélo ou une trottinette : "Ce sont de simples utilisateurs. Je pensais que ce wagon était réservé pour les vélos et pour les personnes à mobilité réduite", continue-t-elle.
Ophélie est alors obligée de rester débout, devant les portes, mais pour elle ce n’est pas une solution adaptée : "Non seulement je suis mal mise alors que je paye ma place comme tout le monde, mais en plus, je dérange les personnes qui doivent entrer ou sortir." Pourtant, selon la jeune femme, d’autres places sont disponibles : "Je ne comprends pas pourquoi le contrôleur ne demande pas à ces passagers de laisser le compartiment libre pour les personnes qui en ont besoin", continue-t-elle.
Cette situation devient de plus en plus stressante pour Ophélie : "Dès que je suis sur le quai avec ma trottinette, on me regarde de travers parce que je prends de la place. J’ai vraiment l’impression que c’est une course pour savoir qui aura droit à une place ou non", se désole-t-elle. "Moi, ce n’est que ma trottinette, mais s’il s’agit d’une personne à mobilité réduite, comment est-elle censée faire ?", se demande Ophélie.
"Il est vrai que de nombreux trains comportent aujourd’hui des voitures multifonctionnelles, c'est-à-dire des voitures adaptées entre autres aux vélos et aux trottinettes ainsi qu’au fauteuil roulant", affirme Vincent Bayer, porte-parole de la SNCB.
Cependant, ces voitures ne sont pas uniquement réservées pour un type de voyageurs : "Une voiture multifonctionnelle reste accessible à tous les voyageurs et son taux d’occupation peut être plus important pendant les heures de pointe", ajoute-t-il. Le porte-parole conseille aux personnes dans cette situation de s’adresser directement à l’accompagnateur du train : "Il pourra vous indiquer si des places vélo ou trottinettes sont encore disponibles et où les placer le cas échéant."
Néanmoins, les personnes à mobilité réduite restent toujours prioritaires pour l’utilisation de ces voitures : "Ces personnes peuvent également bénéficier d’une assistance de voyage. Un collaborateur viendra les aider à se rendre sur le quai et à embarquer dans le train", rappelle le porte-parole.
Si l’accompagnateur est en droit de demander à certains voyageurs de se déplacer afin de laisser de la place pour les vélos et les trottinettes, il ne s’agit pas d’une obligation : "Tous les trains sont accessibles aux vélos et aux trottinettes sous réserve d’un espace suffisant", achève-t-il.