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Une automobiliste dénonce une augmentation inattendue du tarif de parking à l'aéroport de Charleroi lors de sa deuxième visite en 24 heures. L'aéroport explique que cette mesure vise à lutter contre les parkings non officiels qui nuisent à son image.
Après avoir déposé une amie à l'aéroport de Charleroi et payé 3 euros pour une courte escale, Alexianne a été stupéfaite de devoir payer 10 euros lors de sa seconde visite en moins de 24 heures. "C’est une escroquerie", s’indigne-t-elle via le bouton orange Alertez-Nous.
Mi-octobre, Alexianne a conduit une première amie à l'aéroport de Charleroi. "Pour la déposer, j’ai été obligée de me garer une minute et de payer 3 euros de parking. Jusque-là, bien que cela soit déjà du vol, passe…", raconte-t-elle. Le lendemain matin, elle retourne au même aéroport pour accompagner une seconde amie. "Et là, quelle ne fut pas ma surprise quand l’automate m’a réclamé 10 euros de parking ! J'ai alors appelé quelqu’un via le bouton et on m'a expliqué que c’était ma deuxième visite en 24h ! Cherchez le rapport avec le prix du parking ! C’est proprement scandaleux…", s'indigne-t-elle.
L'aéroport justifie sa politique tarifaire
Face à cette situation, Vincent Grassa, porte-parole de l’aéroport de Charleroi, apporte des explications. "En effet, lors d’un second passage sur le parking Express ou sur le parking P1 sur une période de 24 heures, le tarif est à 10 €, comme indiqué, entre autres, sur des pancartes à l’entrée des parkings", précise-t-il.
Les parkings non officiels dans le viseur
Vincent Grassa explique que cette mesure vise à lutter contre les "navettes des parkings pirates situés autour de l’aéroport, profitant de l’image et de l’identité de l’aéroport". Il détaille : "En fait, ce sont différents parkings qui se sont installés autour de l'aéroport et qui utilisent le nom de Charleroi Airport. Ils réussissent, via des systèmes digitaux, à se créer des sites web qui permettent aux passagers d'aller sur ce genre de parking."
Ces parkings non officiels nécessitent des navettes pour transporter les passagers jusqu'au terminal, engendrant de nombreux allers-retours. "Ces parkings ne sont pas sur le site aéroportuaire, ils sont à l'extérieur. Donc ils ont une navette, une voiture, qui fait l'aller-retour pour déposer les passagers à l'aéroport à chaque fois", détaille Vincent Grassa.
Une mesure efficace pour limiter les parkings pirates
L'augmentation du tarif pour les passages successifs a eu un impact positif. "Ça a permis de freiner le phénomène, puisque fatalement les passagers, petit à petit, ont compris ce que font ces parkings. D'autant qu'on a eu aussi pas mal de problèmes avec certains parkings qui utilisaient en fait les véhicules des passagers pendant leur séjour, alors qu'ils utilisaient toujours le nom aéroport de Charleroi", indique-t-il.
Cette pratique nuisait à l'image de l'aéroport. "Au niveau du service offert aux passagers et l'image que ça a pu donner de l'aéroport, à cause du mauvais service rendu aux passagers, il a fallu pouvoir endiguer ça, et pouvoir dire que non, ce ne sont pas les parkings officiels de l'aéroport", souligne le porte-parole.
Une politique similaire dans d'autres aéroports
Vincent Grassa affirme que cette stratégie est courante ailleurs : "C'est l'aéroport qui a décidé de cette augmentation pour endiguer ce phénomène parce qu'en faisant un benchmark sur tous les autres aéroports, et c'est plus ou moins le même système".
Une communication à renforcer ?
Néanmoins, l’information sur les tarifs du parking de l’aéroport est-elle suffisamment claire pour les usagers ? "Je peux comprendre que ce soit difficile à intégrer. Mais, en général, un passager ou un accompagnant qui vient déposer le passager ne vient pas le rechercher endéans les 24 heures. Ça arrive rarement, mais ça peut arriver", reconnaît Vincent Grassa.
Il insiste sur le fait que les informations sont disponibles : "Quand vous arrivez sur le parking express, vous avez les panneaux où c’est indiqué et c’est également indiqué sur notre site internet."