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Le ministre fédéral de la Santé a été interrogé par la chaîne flamande VTM ce vendredi soir au sujet des vaccins contre le coronavirus. Frank Vandenbroucke a indiqué que "les premiers vaccins pourraient déjà arriver en Belgique à la fin de l'année". Le ministre s'est reposé sur les déclarations de la président de la Commission européenne sur les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Selon Ursula von der Leyen, le régulateur européen pourrait donner son feu vert à la commercialisation des deux vaccins "dès la deuxième moitié de décembre, si les procédures se passent sans problème".
"Si ce que Ursula von der Leyen a dit se réalise, cela signifie que nous pourrons peut-être recevoir les premières doses à la fin de l'année", a dit Franck Vandenbroucke. "Ce ne sera pas encore de grandes quantités, car ils doivent pouvoir les produire", a-t-il ajouté. "Mais c'est une bonne nouvelle".
Pfizer/BioNTech et Moderna ont annoncé une efficacité de l'ordre de 95% pour leurs vaccins, suscitant une vague d'optimisme dans le monde, où des centaines de millions de doses ont déjà été réservées par différents gouvernements.
L'Agence fédérale prudente concernant le planning
Quelques heures avant les déclarations du ministre, l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) a fait le point. Un groupe de travail de vaccinologie au sein du Commissariat Corona de Pedro Facon examine actuellement le déploiement du futur programme de vaccination, a fait savoir l'agence. De grandes étapes restent à franchir, surtout en matière de logistique, selon l'AFMPS.
Si aucun contretemps ne survient dans les semaines à venir dans les tests des vaccins de BioNtech-Pfizer et Moderna, ils pourraient déjà recevoir une autorisation de mise sur le marché conditionnelle de l'Agence européenne des médicaments (EMA) dans la seconde quinzaine de décembre, a indiqué jeudi soir Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. "Les plus grandes étapes qui doivent encore être franchies concernent la logistique. Comment acheminer de manière optimale les vaccins dans de bonnes conditions de stockage vers les Belges qui en veulent?", explique la porte-parole de l'AFMPS, Ann Eeckhout.
Entre-temps, il a déjà été décidé que le vaccin serait gratuit en Belgique, et plusieurs sociétés pharmaceutiques sont déjà en production, sans attendre l'approbation. Tout semble bien se passer, selon la porte-parole, qui reste prudente.
Aucun pays n'a encore en effet reçu d'autorisation de mise en marché, même si cela peut aller vite. Cependant, les exigences en matière de qualité, de sécurité et d'efficacité ne doivent pas être compromises. Avancer une date concrète n'est donc pas encore possible. "Cela progresse bien", a confirmé de son côté le vaccinologue Pierre Van Damme sur Radio 1. "On peut s'attendre à ce que les autorités de régulation puissent donner leur feu vert fin de l'année, peut-être début de l'année prochaine. Et ensuite les premiers vaccins pourront être déployés en Europe".
À ce moment-là, les pays doivent être prêts avec leur programme de vaccination, explique Pierre Van Damme. Vacciner les citoyens avant le 31 décembre n'est pas envisageable selon lui. "Il faut être réaliste, les lots qui arriveront dans les différents pays doivent ensuite être testés pour la qualité. Ce que l'on fait toujours avec des vaccins". Cela prend du temps. En Belgique, Sciensano en est responsable. Ce n'est qu'après ce contrôle qu'un avis définitif sera rendu afin que le déploiement du programme de vaccination puisse être lancé, conclut Pierre Van Damme.
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