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Si elle continue à plaider pour le retrait de la nationalité belge aux djihadistes de l'EI qui ont une double nationalité, la N-VA reconnaît que cette solution "ne résout pas tout". "Mais c'est tout de même un élément qui leur complique la vie", a estimé l'ex-ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, lundi matin, dans l'émission De Ochtend sur Radio 1. Le président américain Donald Trump a appelé samedi les Européens à reprendre quelque 800 combattants de l'EI et à les juger dans leurs pays d'origine. "Le mieux, ce serait de les laisser là et de retirer la nationalité belge à ceux qui possèdent une double nationalité. C'est vrai que ce n'est pas une solution qui résout tout mais c'est un élément qui leur rend la vie plus difficile", a précisé lundi matin Jan Jambon.
Un défi "gigantesque"
Ce dernier s'est également dit partisan d'une sorte de centre de transit à proximité de la zone de conflit, à partir duquel les Etats européens pourraient analyser la situation des djihadistes "au cas par cas", et déterminer dans quel pays ils doivent être rapatriés et jugés. Si cette initiative doit être prise par les pays européens, elle doit s'inscrire dans "un cadre international plus large", comme celui des Nations unies, a encore estimé Jan Jambon. Quant à la possibilité d'un camp de détention européen comparable à celui de Guantanamo, l'ancien ministre de l'Intérieur n'y est pas favorable. "Ca ne correspond pas à notre culture. Mais nous ne devons pas par être idiots: la plupart des combattants de l'EI en Syrie seront libérés un jour et c'est un défi gigantesque", a-t-il dit.