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Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois dénoncé lundi "l'horrible" accord sur le nucléaire iranien à l'approche de sa décision, très attendue, sur le devenir de ce texte négocié par son prédécesseur Barack Obama.
"Dans sept ans, cet accord aura expiré et l'Iran pourra développer des armes nucléaires", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse commune avec le président nigérian Muhammadu Buhari. "Ce n'est pas acceptable, sept ans c'est demain", a-t-il martelé.
"C'est un accord qui n'a pas été approuvé par beaucoup de monde et c'est un accord horrible pour les Etats-Unis", a-t-il encore déclaré.
Interrogé sur les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé que son pays disposait de nouvelles "preuves concluantes" d'un programme secret iranien pour se doter de l'arme nucléaire, M. Trump est resté évasif.
"Ce qu'a fait Israël aujourd'hui avec la conférence de presse est la bonne chose", a-t-il simplement répondu, sans entrer dans les détails.
"Ces faits sont en accord avec ce que les Etats-Unis savent depuis longtemps: l'Iran a un solide programme d'armes nucléaires clandestin qu'il a essayé, en vain, de cacher au monde et à son propre peuple", a cependant indiqué la Maison Blanche dans un communiqué publié dans la soirée.
M. Trump menace depuis des mois de sortir les Etats-Unis de cet accord qu'il juge mauvais et les craintes sont grandes parmi les partisans de l'accord --notamment l'Union européenne-- qu'il ne passe à l'acte à l'expiration le 12 mai de l'ultimatum qu'il a donné aux Européens pour obtenir des concessions iraniennes, ce à quoi Téhéran s'oppose.
"Je ne vous dirai pas la décision que je vais prendre mais le 12 (mai) ou avant, nous prendrons une décision", s'est-il borné à affirmer.
M. Trump a aussi balayé les inquiétudes exprimées par des experts sur le signal négatif que pourrait envoyer l'abandon d'un accord nucléaire avec l'Iran à quelques jours d'un sommet destiné à convaincre la Corée du Nord de renoncer à ses armes atomiques. "Non, je pense que cela envoie le bon signal", a lancé le président.