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Selon Moncef Slaoui, le "Monsieur vaccin à la Maison Blanche", le vaccin ne devra pas être pris tous les ans

On ne parle quasi plus que de lui. Le vaccin anti-covid, c'est peut-être pour bientôt. Lundi, l'Américain Pfizer et l'Allemand BioNTech ont annoncé que leur vaccin était efficace à 90%, selon des résultats préliminaires de leur vaccin testé en phase III sur plus de 40.000 personnes.

Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, Moncef Slaoui, conseiller scientifique en chef de l’opération Warp Speed pour les Etats-Unis, nous donne quelques détails quant au calendrier américain. "Le vaccin développé va être soumis pour approbation à l’Agence américaine des médicaments probablement dans la semaine qui vient. Nous aurons un deuxième vaccin dont on aura les résultats prochainement et qui utilise la même technologie. Ces deux vaccins seront probablement approuvés dans les deux premières semaines du mois de décembre. Nous aurons entre 30 et 40 millions de doses pour le mois de décembre. On pourra commencer à vacciner les populations identifiées. Je pense que ce sera d’abord les personnes très âgées et le personnel soignant", explique-t-il.

Ce vaccin va-t-il permettre une immunité durable? Ou devra-t-il être administré plusieurs fois par an? Selon Moncef Slaoui, l'efficacité du vaccin obtenu par l'Américain Pfizer et l'Allemand BioNTech est telle que notre mémoire immunitaire sera "raisonnablement durable". "Je ne pense pas que ce sera un vaccin que l'on devra prendre tous les ans. C'est spéculatif car seul le temps nous le dira mais mon hypothèse est qu'il faudra donner, particulièrement chez les personnes âgées, des doses tous les 3 ou 5 ans mais certainement pas tous les ans", assure-t-il. 

Une autorisation de mise sur le marché avant tout 

 Plus généralement, les essais en cours montrent que l'immunité est possible selon le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem. "On ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'immunité durable. On sait que le taux d'anticorps diminue chez une partie des gens. On a des cellules mémoire activées qui doivent réveiller notre immunité. C'est sur ce principe que la vaccination va être basée. On espère ainsi pouvoir avoir une immunité au long court. Seule l'expérience nous le dira", indique Yves Van Laethem. 

Un vaccin est attendu pour la fin d'année aux Etats-Unis mais quand sera-t-il du côté de la Belgique? Peut-on espérer la disponibilité d'un vaccin pour la fin de l'année? Noël Wathion, directeur adjoint de l'Agence européenne des Médicaments, nous éclaire. "Il faut d'abord donner une autorisation de mise sur le marché. Il nous manque encore beaucoup d'informations scientifiques. Il faut être prudent. Si les données sont disponibles puis favorables, on espère un vaccin avant la fin de l'année", indique-t-il. 

Si on accepte de le faire, il ne doit pas vous coûter

Le directeur adjoint de l'Agence européenne des Médicaments explique que la date des premières vaccinations ne pourra être connue que lorsque l'efficacité et les effets indésirables du vaccin seront identifiés et lorsque l'on connaîtra très clairement les groupes prioritaires. 

La Belgique a commandé 12,9 millions de doses à l'Américain Pfizer. Il faut 2 doses par personne. Cela permet donc de vacciner près de 6,5 millions de Belges. 

Qui sera vacciné en priorité ? Selon un sondage réalisé en octobre par Sciensano, 50% de la population est prête à se faire vacciner. 33% des Belges hésitent, 17% affirment ne pas vouloir se faire vacciner. Le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem nous assure que les projets de vaccination connus jusqu'à présent n'ont pas changé. "Ça reste fin du mois de mars", souligne l'infectiologue. "Depuis juillet, un avis du Conseil Supérieur de la Santé a été émis. Le personnel de santé en première intention, les personnes de plus de 65 ans, suivra un 3e groupe et ainsi de suite", explique Yves Van Laethem.  

Le vaccin sera-t-il distribué gratuitement à la population? Les autorités n'ont pas encore communiqué leur stratégie à ce propos. De son côté, le porte-parole interfédéral Covid-19 estime qu'il "devrait être gratuit". "Si on accepte de le faire, il ne doit pas vous coûter. Il ne doit pas y avoir de barrières financières", affirme Yves Van Laethem. 

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