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Il n'a plus plu depuis des semaines en Belgique. On commence donc à craindre, la sécheresse. Dans le nord du pays, la situation est catastrophique. Dans le sud, on a plus de réserves, d'ailleurs le centre de crise temporise, mais cela ne rassure pas totalement les agriculteurs.
Joseph commence à s'inquiéter pour ses terres de culture à Hamme-Mille (Beauvechain). Dans son champs de lin, les brins devraient être deux fois plus grands qu'ils ne le sont actuellement.
Le sol n'est pas assez humide
"On a eu chaque fois des petites pluies, du style un litre, deux litres, cinq litres. En ayant eu 10, 12 litres sur le mois. L'idéal, ce serait d'avoir une fois une pluie de 15 à 20 litres pour que le sol soit trempé en profondeur", détaille Joseph Vancaster, agriculteur.
Un sol trop peu humide pour continuer à abreuver les plantules de lin et de chicorée .
"Vous avez les froments qui épient, mais là on a quand même des terrains sablo-limoneux. Et toutes les tâches de sable, elles sortent hors du froment donc ce froment, il va quasi mourir s'il n'y a pas vite de la pluie", se désole l'agriculteur.
"On a également des craintes pour le maïs. Au niveau des céréales, c'est le moment crucial parce qu'il y a des besoins en eaux pour pouvoir remplir les grains et avoir une bonne production. Mais on ne sait pas encore à l'heure actuelle quelles seront les conséquences sur la récolte", souligne Aurélie Noiret, conseillère à la Fédération wallonne de l'Agriculture (FWA).
Le service compétent veille
La situation est moins critique que pour les terres agricoles flamandes. Néanmoins, une dizaine de communes wallonnes sont plus sujettes à des stress hydriques, Rochefort et Libramont par exemple. Le centre de crise veille.
"On part avec un capital assez positif au niveau des nappes phréatiques et des eaux souterraines mais malgré cela on observe effectivement que l'indice sécheresse de l'IRM commence tout doucement à être critique et donc on entre petit à petit dans une période de sécheresse, on attend pas de précipitations dans les semaines à venir, donc on est très vigilant au niveau du centre régional de crise de la Wallonie pour les semaines qui viennent parce qu'effectivement si la situation se poursuit dans les mois suivants, il faudra éventuellement prendre des mesures de précaution", précise Stéphanie Ernoux, la porte-parole du centre de crise wallon du Service public de Wallonie.
La volonté est de ne pas revivre la situation de 2018. Cette année-là, la Wallonie avait enregistré jusqu'à 200 litres d'eau de déficit par m2, en comparaison à une situation normale.