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Pourquoi le secteur brassicole a-t-il souffert en 2023 ? La réponse du directeur de la Fédération des Brasseurs Belges

Dans une situations économiques compliquées, les brasseurs belges ont vécu une année 2023 difficile. La consommation de bière a diminué en Belgique, accusant une baisse de 6% entre 2022 et 2023.

Les brasseurs belges font grise mine. Non seulement la consommation domestique a reculé l'an dernier, mais les exportations, qui compensent depuis de nombreuses années la perte d'appétit du Belge pour son produit national. "La consommation en Belgique est en diminution depuis plus de vingt ans. Mais pour la première fois, il y a aussi une baisse dans les exportations", explique Krishan Maudgal, directeur de la Fédération des Brasseurs Belges. "On parle de 7,5%, ce qui est vraiment remarquable. Cela s'explique par la compétitivité qui a été mise sous pression. En raison de l'inflation des prix des matières premières, la hausse des salaires et des coûts énergétiques. Ces conséquences ont une influence énorme. Les coûts de production en Belgique ont augmenté. Pour l'instant, cela devient une situation de plus en plus difficile pour les brasseries belges de rester compétitives par rapport à l'offre locale croissante. Les brasseries sont présentes aussi dans ces pays d'exportation. Dans un contexte de crise mondiale du pouvoir d'achat, les consommateurs sont plus enclins à choisir une bière ou une offre locale moins chère qu'une bière importée belge."

Dès lors, les Belges ont-ils arrêté de boire de l'alcool ou se sont-ils tournés vers d'autres boissons alcoolisées que la bière ? "Dans le contexte du bien-être des gens et d'un style de vie sain et équilibré, il y a une consommation de l'alcool qui est plus réduite et limitée. On voit que la consommation des bières sans alcool est en croissance. En 2023 par rapport à 2022, il s'agit d'une croissance de 12%, mais ça reste un segment assez petit. On n'a même pas atteint les 5% de part de marché dans la globalité de la consommation", conclut Krishan Maudgal.

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