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Le même prix pour… Moins de qualité: un nouveau phénomène se dessine dans les supermarchés

Selon une étude néerlandaise, citée par Gondola, les fabricants et supermarchés remplaceraient les ingrédients des produits par des ingrédients moins coûteux, sans en informer le consommateur. Le but: conserver les mêmes prix malgré l'inflation.

Le prix ne change pas. La qualité en revanche… Dans un produit sur cinq analysé par l'Association néerlandaise des consommateurs, la composition semble avoir changé au cours des dernières années. De cette façon, il y a moins de crème fraîche dans les glaces, ou encore moins de noisettes dans la pâte à tartiner aux noisettes.

Dans la majorité des cas, ce sont les marques distributeurs qui étaient en cause. Et souvent, on remarque qu'il est question d'aliments dont le produit principal se trouve dans le nom. Produit qu'on ne retrouve qu'en très petites quantités. Ainsi, dans la salde de poulet Jumbo, il n'y a que 5,8% de poulet. En 2017, il y avait 8,6% de poulet dans cette même soupe.

Ce phénomène rappelle fortement celui qui consiste à proposer moins de produit pour le même emballage et le même prix, sans que le consommateur ne s'en aperçoive.

Ici, il arrive même que le produit contienne des ingrédients moins chers, mais que le prix augmente quand même, souligne l'Association des consommateurs. L'étude a eu lieu aux Pays-Bas donc il est question de produits néerlandais, mais certains des produits passés à la loupe sont vendus chez nous. C'est le cas de la mayonnaise AH, ou encore de la pizza Ristorante margherita de Dr. Oetker.

S'il n'est pas illégal de réduire le nombre d'ingrédients, il n'est pas jugé très correct de le dissimuler.

"Si le pouvoir d'achat est surtout un phénomène de perception en Belgique, on constate que les producteurs de denrées alimentaires doivent encore réduire leurs coûts et intervenir sur des facteurs intrinsèques au produit, tels que la qualité des matières premières. C'est pratiquement la dernière option : il n'est plus possible de réduire les coûts après cela (…) Voilà donc le grand tour de magie de l'industrie alimentaire du 21e siècle : faire croire aux consommateurs que les aliments malsains sont bon marché. Ce n'est pas vrai : les aliments malsains sont souvent pires pour la santé, la planète et le porte-monnaie.", analyse Pierre-Alexandre Billiet, CEO de Gondola, spécialiste du commerce de détail.

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