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Quelques milliers de personnes ont manifesté samedi matin devant l'usine Renault de Maubeuge, dans le nord de la France, contre la décision du constructeur automobile en difficulté de supprimer 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France.
Les manifestants ont entamé peu après 10H00 locales, à l'appel de l'intersyndicale de l'usine, une marche partant du site pour rejoindre l'hôtel de ville de Maubeuge, à environ 6 km de là.
Le site, qui emploie environ 2.100 personnes tous statuts, est à l'arrêt depuis vendredi.
La direction du constructeur envisage le transfert de production des utilitaires électriques Kangoo dans la ville de Douai - environ 2.900 employés - , à 70 km de là, qui hériterait d'une nouvelle plateforme.
"C'est un séisme qui est entrain de se passer. Nous voulons garder notre entreprise ici. Aujourd'hui, cette manifestation est très importante, même si ce n'est qu’une première étape, pour montrer au gouvernement et à Renault que les salariés et les habitants de cet arrondissement sont attachés à cette entreprise et qu'on est soutenus. On a besoin de ces emplois, sinon c'est un territoire complet qui va mourir!", a déclaré à l'AFP Jérôme Delvaux, un syndicaliste.
De nombreux élus avec écharpe tricolore défilaient également dans le cortège.
Mardi, quelque 250 personnes -élus, syndicalistes et salariés de l'usine de Maubeuge - s'étaient déjà mobilisés.
Déjà en difficulté avant la crise du coronavirus, le constructeur automobile français a annoncé vendredi la suppression d'environ 15.000 emplois dans le monde dans le cadre d'un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans visant à remédier à ses surcapacités.