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À Treignes, en province de Namur, une exposition temporaire met le képi à l'honneur. Plus de 200 képis de cheminots sont exposés. Ça se passe au musée du chemin de fer des Trois-Vallées. Qu'apprend-on à travers ces couvre-chefs ?
Du Vietnam au Brésil, en passant par la Suisse, peu importe le pays, le képi est un objet mythique, essentiel à l'uniforme de cheminot. Les coiffes belges sont également exposées, une manière de traverser les époques du chemin de fer.
"Ça, ça doit être un képi qui date d'avant-guerre et il est belge. Ici, on voit que c'est un képi encore en feutrine, comparativement à des képis plus modernes où on est passé au tissu", explique Didier Mosseray, président du chemin de fer des 3 vallées.
D'abord accessoire militaire, le képi s'est ensuite imposé à d'autres fonctions, comme celle de cheminot. Tous ces képis exposés ont été portés et certains d'entre eux présentent même des traces d'usure. Ils représentent une vraie fierté pour les travailleurs.
"Le képi permettait aussi d'identifier le grade, non seulement du personnel, mais aussi des ouvriers. Il protégeait les personnes et c'est un objet culte", raconte Didier Mosseray. Ces képis ont été collectionnés par un Français qui a ensuite décidé de les vendre. En réalité, le musée du chemin de fer des Trois-Vallées possède une collection de 543 coiffes au total. L'idée est de faire durer le plaisir.
"Par la suite, la scénographie pourra changer, les modèles pourront changer, mais l'idée serait de laisser la possibilité au public de voir cette collection", indique Alicia Jacqmain, porte-parole du chemin de fer des 3 vallées. Quelques coiffes féminines sont également visibles et l'exposition est accessible au public jusqu'au mois de novembre 2025.