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La citadelle de Dinant s'est prêté à un exercice particulier: l'évacuation d'urgence pour éviter toute catastrophe. L'objectif ? Tester l'organisation et la coordination des services de secours en cas d'incendie, mais également la façon de préserver les œuvres d'art.
Une épaisse fumée noire envahit les combles de la Collégiale de Dinant. L'exercice est délicat, avec d'abord 147 marches à gravir. Une fois sur place, les pompiers analysent comment amener l'eau.
"Vu la difficulté, deux options s'offrent à nous: soit on tire des lignes depuis le bas des escaliers, ce qui est très compliqué. Soit, dans une deuxième optique, nous pourrions utiliser les engins aériens qui sont à l'extérieur", explique Kévin Pigneur, adjudant à la zone de secours "Dinaphi".
La Collégiale de Dinant en feu: un scénario que les pompiers espèrent ne jamais connaître, mais auquel il faut se préparer, surtout depuis l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019. Grâce à cet exercice, les pompiers s'exercent et testent, notamment, la longueur de tuyau nécessaire.
"Il y a la gestion de la circulation, il y a la gestion des touristes, donc il faudra travailler en accord avec la police, avec l'évacuation des œuvres par la suite de savoir où on va les mettre", souligne Gaëtan Bouvé, lieutenant de la zone de secours.
Les pompiers disposent d'une liste d'œuvres d'art à préserver en priorité. Un large buste médiéval en fait partie ; au lieu de l'extraire physiquement lors de cet exercice, les pompiers portent des poids qui permettent de simuler son évacuation.
"C'est une épreuve qu'on ne réalise jamais. Ça permet de se rendre compte des éventuelles difficultés que nous pourrions rencontrer pour pouvoir les évacuer", témoigne l'adjudant Kévin Pigneur.
En fédération Wallonie-Bruxelles, les édifices religieux qui détiennent des biens classés comme trésors ont l'obligation d'établir un plan d'évacuation.