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"Nous n'étions pas d'accord avec le timing de cette annonce": à Stavelot, un pass illimité pour les habitants suscite une polémique électorale

Début décembre, les nouveaux bourgmestres prêteront serment dans toutes les communes de Wallonie. À Stavelot, cela se fera le 2 décembre, mais la séance pourrait être chahutée. Le bourgmestre et plusieurs membres de sa liste font l'objet d'un recours. L'opposition leur reproche une annonce faite aux habitants quelques jours à peine avant les élections. Cette annonce ne respecterait pas les règles du Code de la démocratie locale.

Le 1er octobre dernier, lorsque le bourgmestre a publié un message sur les réseaux sociaux, relayé par plusieurs candidats, il était loin de se douter de la polémique qu'il provoquerait.

Dans le message en question, on peut lire : "Suite à une réunion avec les responsables de Plopsa Coo, j'ai le plaisir de vous informer que tous les habitants et habitantes de notre commune auront un accès gratuit et illimité au parc".

À 13 jours des élections, plusieurs colistiers partagent cette information, jugée comme un cadeau électoraliste par l'opposition, qui dépose un recours.

"Nous sommes très heureux que l'ensemble de la population de Stavelot bénéficie de ce pass illimité, mais nous n'étions pas d'accord avec le timing de cette annonce, qui n'est pas réglementaire et qui ne respecte pas la loi", explique Gaëtan Demoulin.

Diffusée moins de deux semaines avant le scrutin, cette annonce ne respecterait pas la période de prudence des trois mois précédant le vote. La commission de contrôle des dépenses électorales et des communications devra trancher.

Le futur bourgmestre de Stavelot reste confiant. "Le timing est peut-être serré, mais je crois que l'information a été diffusée par le bourgmestre lorsqu'il a reçu un appel téléphonique lui confirmant que ce serait accepté. Ce n'est pas une initiative de la part du bourgmestre ou quoi que ce soit, c'est Plopsa qui nous a donné l'information", précise Fabien Legros.

Du blâme au retrait de mandat, en passant par la suspension des jetons de présence, le Code de la démocratie locale prévoit plusieurs sanctions. La commission se prononcera dans les prochaines semaines.

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