Ce magasin d'Houdeng-Goegnies perpétue la tradition du carnaval depuis 1966: "C'est énormément d'heures de travail"

Première étape de la conception d'un costume : la découpe d'un prototype, au départ d'une photo apportée par un client. "A partir du moment où on reçoit cette photo, mes collègues vont examiner la faisabilité du projet en termes de temps, en termes de coût, en termes de complexité", explique Maryline Neffe, travailleuse sociale.

Mais en soi, tout est possible, comme le costume d'Elton John, inspiré de Louis XIV.

Il y a en tout 470 costumes à louer, répertoriés dans les différents catalogues. La spécialité : les costumes vénitiens avec leurs broderies, dentelles et volants. "Il y a beaucoup de petits détails à rajouter pour que ce soit le plus brillant possible et le plus voyant, que ça ressorte bien", précise la styliste Deborah Decoster. "C'est énormément d'heures de travail sur chaque costume."

Comptez en moyenne deux à trois mois de travail. Un atelier qui tourne à plein régime en cette période de soumonce et de carnaval, et les retouches sont nombreuses, comme l'explique la responsable production, Edith Vermeulen. "Au début, ils viennent, ils ont un certain poids, et des fois c'est souvent au mois de septembre qu'ils viennent avec leurs commandes. Mais le carnaval, c'est pour l'année d'après, donc au mois de mars, et souvent on doit changer un peu les tailles".

Un personnel particulièrement fier de voir ces costumes portés dans les cortèges et qui reçoit régulièrement en souvenir de nombreuses photos.