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Le drame des Mésanges sera commémoré le 20 février à Mons. L'incendie de l'immeuble de logements sociaux situé, jadis, à l'avenue des Mésanges avait coûté la vie à sept personnes et fait plusieurs blessés, le 20 février 2003.
"C'est une tragédie que nous regrettons évidemment amèrement et que nos équipes n'oublieront jamais", a indiqué Marc Darville, actuel Président de Toit&moi (ex-Sorelobo, propriétaire de l'immeuble dit "des Mésanges"). "J'ai d'ailleurs présenté des excuses au nom de Toitmoi (...) cette semaine. Évidemment que nous sommes désolés et ce depuis 20 ans déjà. J'espère que ces excuses officielles permettront de soulager ces familles et de faire leur deuil. Des excuses qui devraient également être présentées par la personne qui a bouté le feu et toutes celles qui ont commis les actes de vandalisme dégradant le matériel de sécurité."
L'immobilière sociale montoise a indiqué qu'une délégation de "Toit&moi" sera présente aux commémorations organisées par la Ville de Mons le lundi 20 février. "Nous regrettons que la société (Toit&Moi) se serve, encore aujourd'hui, comme dans le passé, du vandalisme isolé faisant ainsi un écran de fumée sur ses propres responsabilités", ont réagi les victimes du drame dans un communiqué. "Nous rappelons qu'une instruction de 10 ans et un procès ont eu lieu. La justice a établi, sans difficulté, la responsabilité pénale de la société publique de logements. Quant à la piste de l'incendiaire, n'en déplaise à certains, elle a été épuisée."
John, l'ancien porte-parole du comité des victimes, s'est également exprimé en leurs noms aujourd'hui. "C'est un moment important pour elles. Elles sont émues. D'abord pour la mémoire des défunts, qui sont parties dans des conditions atroces. Et puis pour le combat des familles qui ont mené un combat extrêmement long", dit-il à notre micro.
Un regret cependant: les anciens occupants de la tour des Mésanges auraient aimé recevoir des excuses directes. "Pour nous, une excuse valable, c'est une excuse directe en face des victimes et non pas derrière une caméra ou derrière un journal", souligne une ancienne occupante.