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Le dossier Schild & Vrienden, du nom de ce mouvement estudiantin d'extrême-droite, reste entre les mains des mêmes magistrats, a tranché vendredi le premier président de la cour d'appel de Gand. L'avocat de l'ancien député Vlaams Belang Dries Van Langenhove contestait la composition du siège et considérait que les trois conseillers d'appel désignés pour juger son client en deuxième instance n'avaient pas été désignés valablement.
Dries Van Langenhove et plusieurs de ses camarades sont poursuivis pour racisme et négationnisme. Le jeune élu devait également répondre de violation de la loi sur la détention d'armes.
L'enquête sur le groupe nationaliste flamand Schild & Vrienden a débuté à la suite d'un reportage de la VRT diffusé fin 2018 et montrant que des membres du mouvement estudiantin d'extrême-droite échangeaient des messages racistes, antisémites, sexistes ou glorifiant la violence sur des forums de discussion privés.
Le 12 mars dernier, le tribunal correctionnel a condamné Dries Van Langenhove à un an de prison ferme pour infraction à la loi sur le racisme et le négationnisme. Il a également écopé de 10 mois de détention avec sursis pour violation de la loi sur la détention d'armes, à une déchéance de ses droits civiques pendant 10 ans et à une amende de 24.000 euros. Son bras droit a, lui, écopé de huit mois avec sursis et d'une amende de 8.000 euros. Quatre prévenus se sont vu infliger six mois avec sursis et 8.000 euros d'amende. Le dernier prévenu a bénéficié de la suspension du prononcé de la condamnation sous conditions, notamment celle d'une visite guidée à la caserne Dossin de Malines.
Le jeune député d'extrême-droite, qui clamait dès janvier qu'il irait en appel car son procès n'était selon lui pas équitable, et cinq co-prévenus ont finalement interjeté appel.